LE SOURIRE DE MADAME ÉLISABETH
« Quelle est cette Élisabeth au doux
sourire devant laquelle, depuis un
siècle, tant d’hommes illustres ou
fameux ont parlé? » M. Maurice Don-
nay, le 8 janvier dernier, présentait,
sous cette manchette, à l’Académie
française, le recueil de ses discours
académiques, avec le titre : Sous le sou-
rire d’Elisabeth.
Le baron de Montyon mourut en
1820, laissant près de sept millions au
Conseil général des hospices, à l’Aca-
démie française et à l’Académie des
Sciences. Cette libéralité est le point
de départ de la fortune de l’Institut de
France ; aussi chaque année, depuis
1821, l’Académie française évoque-
t-elle, en séance publique, le souvenir
de Montyon. Celui-ci retoucha cinq fois son premier testament1 de 1815 :
l’article 6, en particulier, disait : « Une somme de cent livres sterling, ou
environ, sera employée à faire sculpter en marbre un buste de Mme Elisabeth
de France née le 8 mai 1764, avec cette inscription A LA VERTU. Ce
buste sera placé à Londres dans un endroit où il soit ostensible et puisse
être vu par le public. »
Les Français de tous les partis eurent, en effet, pour la mémoire de
MADAME ELISABETH SŒUR DE LOUIS XVI
PAR GH. G A VA R D
D’APRÈS AUGUSTIN DUMONT
(Musée de Versailles.)
Publié par Y Intermédiaire des Chercheurs et Curieux. Tome 53 (1906), p. 492.
« Quelle est cette Élisabeth au doux
sourire devant laquelle, depuis un
siècle, tant d’hommes illustres ou
fameux ont parlé? » M. Maurice Don-
nay, le 8 janvier dernier, présentait,
sous cette manchette, à l’Académie
française, le recueil de ses discours
académiques, avec le titre : Sous le sou-
rire d’Elisabeth.
Le baron de Montyon mourut en
1820, laissant près de sept millions au
Conseil général des hospices, à l’Aca-
démie française et à l’Académie des
Sciences. Cette libéralité est le point
de départ de la fortune de l’Institut de
France ; aussi chaque année, depuis
1821, l’Académie française évoque-
t-elle, en séance publique, le souvenir
de Montyon. Celui-ci retoucha cinq fois son premier testament1 de 1815 :
l’article 6, en particulier, disait : « Une somme de cent livres sterling, ou
environ, sera employée à faire sculpter en marbre un buste de Mme Elisabeth
de France née le 8 mai 1764, avec cette inscription A LA VERTU. Ce
buste sera placé à Londres dans un endroit où il soit ostensible et puisse
être vu par le public. »
Les Français de tous les partis eurent, en effet, pour la mémoire de
MADAME ELISABETH SŒUR DE LOUIS XVI
PAR GH. G A VA R D
D’APRÈS AUGUSTIN DUMONT
(Musée de Versailles.)
Publié par Y Intermédiaire des Chercheurs et Curieux. Tome 53 (1906), p. 492.