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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 11.1925

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Kahn, Gustave: Jozef Israels (1824 - 1911)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24945#0109

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JO/EF ISRAELS

(1824-1911 )

Centenaire de Jozef Israels a replacé en pleine
lumière d'actualité ce grand peintre dont l’ou-
bli n’a pas touché l’œuvre. Dans une histoire
générale de la peinture au xixe siècle, Israels
tiendrait bonne place parmi les représentants
du vérisme, parmi ceux qui se séparèrent du
romantisme et de son luxe évocatoire sans in-
cliner au classicisme, au calme de ses visions
païennes, ni à la recherche de vérité unie et
de lignes nobles de ses figures.

Israels s’apparente à Courbet dont il n’a ni
l’audace, ni le sans-façon, ni le grain de fanfaronnade, à Manet dont il n’a ni
l’éclat ni le prime-saut, à Fantin-Latour avec moins d’intensité familière et de
rêverie imagée, lia plus peut-être de finesse et de mélancolie nuancée que ces
trois peintres à qui le joignent des affinités de tendance et de volonté. Sa con-
science est sensible, son exécution franche, pieuse et détaillée. C’est un gra-
veur de premier mérite, ce qui ajoute à sa solidité de peintre. Il est poète et
écrivain entre temps, ce qui dans son art préféré régulièrement exercé, lui a
conféré souvent, dans le choix de ses thèmes picturaux, du goût, de la sincé-
rité, de l’émotion, de la distinction. Mais n’est-ce point la littérature qui tare
de sensiblerie quelques-unes de ses œuvres? Sans doute, car on n’y saurait
chercher de raisons basses : désir de plaire et de Aœndre. Ses défauts ne dimi-
nuent guère sa stature de pur artiste.

*

* *

Son importance locale est considérable. 11 a régénéré l’art hollandais.
Quand et comment? Un peu de biographie aidera à le comprendre.
 
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