BOUTIQUE DE N IN G- TON G A SAN FRANCISCO
JOHN W. WINKLER
PEINTIIE-GRAVEUR
é en Autriche, le 3o juillet t8qo, John W. Winkler
débarqua aux Etats-Unis à dix-sept ans et parcou-
rut pendant trois années les Etats de l'Est. Il arriva
enfin en Californie et s’attacha aussitôt à cette terre
des premiers conquistadores qui garde encore son
parfum discret de Vieille Espagne. Et un beau jour,
San Francisco lui révéla la vocation qui dormait
en lui, elle fit de lui un artiste et, bientôt, un de
ses meilleurs aquafortistes.
Il resta d’ailleurs longtemps fidèle à cette ville
qui fut pour lui ce que Tahiti avait été pour Gauguin. Pendant cinq ans il
en fixa sur le cuivre les multiples aspects : ceux de ses banlieues d’Alameda
ou d’Oakland aux rives basses que surmonte la forêt de mâts des navires au
radoub, où de longs trains de bois flottent devant leurs berges qu’anime
toute l’agitation sonore des chantiers maritimes. Ceux de ses quais de Mis-
sion Street où dorment les grands voiliers dont le lent balancement, évoca-
teur de rêves Baudelairiens, vous invite au voyage, au départ vers 1 inconnu
JOHN W. WINKLER
PEINTIIE-GRAVEUR
é en Autriche, le 3o juillet t8qo, John W. Winkler
débarqua aux Etats-Unis à dix-sept ans et parcou-
rut pendant trois années les Etats de l'Est. Il arriva
enfin en Californie et s’attacha aussitôt à cette terre
des premiers conquistadores qui garde encore son
parfum discret de Vieille Espagne. Et un beau jour,
San Francisco lui révéla la vocation qui dormait
en lui, elle fit de lui un artiste et, bientôt, un de
ses meilleurs aquafortistes.
Il resta d’ailleurs longtemps fidèle à cette ville
qui fut pour lui ce que Tahiti avait été pour Gauguin. Pendant cinq ans il
en fixa sur le cuivre les multiples aspects : ceux de ses banlieues d’Alameda
ou d’Oakland aux rives basses que surmonte la forêt de mâts des navires au
radoub, où de longs trains de bois flottent devant leurs berges qu’anime
toute l’agitation sonore des chantiers maritimes. Ceux de ses quais de Mis-
sion Street où dorment les grands voiliers dont le lent balancement, évoca-
teur de rêves Baudelairiens, vous invite au voyage, au départ vers 1 inconnu