UN PORTRAIT DE JEAN DES BANDES NOTRES
A LA PINACOTHÈQUE DE TURIN
'iconographie est une des sources les plus précieuses
pour l’étude de l’histoire de l'armement. Celui qui
veut s’adonner à cette science et faire autre chose
que de la compilation doit à tout instant consulter les
documents figurés, autrement riches en renseigne-
ments précis,- autrement clairs, et autrement faciles à
interpréter que les documents écrits. Mais, si l’étude
des armes doit beaucoup aux œuvres d’art du passé,
miniatures, sculptures, peintures et même gravures,
il lui arrive quelquefois de leur rendre un peu de ce qu’elle en a reçu, et la
connaissance de l’histoire de l’armement peut aider en certains cas à préciser
la date d’un tableau, parfois même à en déterminer l’auteur.
La riche Pinacothèque de Turin possède un portrait de Jean de Médicis
attribué à un peintre inconnu de l’école Florentine1. Pour tous ceux qui
connaissent le magnifique portrait de ce célèbre Condottiere dû au pinceau
de Titien, 2 l’attribution paraît bien exacte ; on peut seulement reprocher à
l’auteur du tableau de Turin d’avoir peint un Jean des Bandes noires à l’eau
de rose. Cette figure souriante et aimable rappelle mal l’expression un peu
dure du portrait du Musée des Offices, bien conforme celle-là à tout ce que
l’on sait de ce rude homme de guerre 3.
1. Catal. n" lao. Scuola Fiorentina. Ritratto di Giovanni delle Bande nerc.
2. Florence, Galerie des Offices.
3. Gomme la plupart des portraits de Jean des Bandes noires, celui de Titien a été fait
après la mort du « Grand Diable » ; mais du moins le Yecellio s’est inspiré du moulage
de sa tête pris sitôt après sa mort et conservé par l’Arétin ; il s’est, d’autre part, laissé
- 5e PÉRIODE.
XI .
I
A LA PINACOTHÈQUE DE TURIN
'iconographie est une des sources les plus précieuses
pour l’étude de l’histoire de l'armement. Celui qui
veut s’adonner à cette science et faire autre chose
que de la compilation doit à tout instant consulter les
documents figurés, autrement riches en renseigne-
ments précis,- autrement clairs, et autrement faciles à
interpréter que les documents écrits. Mais, si l’étude
des armes doit beaucoup aux œuvres d’art du passé,
miniatures, sculptures, peintures et même gravures,
il lui arrive quelquefois de leur rendre un peu de ce qu’elle en a reçu, et la
connaissance de l’histoire de l’armement peut aider en certains cas à préciser
la date d’un tableau, parfois même à en déterminer l’auteur.
La riche Pinacothèque de Turin possède un portrait de Jean de Médicis
attribué à un peintre inconnu de l’école Florentine1. Pour tous ceux qui
connaissent le magnifique portrait de ce célèbre Condottiere dû au pinceau
de Titien, 2 l’attribution paraît bien exacte ; on peut seulement reprocher à
l’auteur du tableau de Turin d’avoir peint un Jean des Bandes noires à l’eau
de rose. Cette figure souriante et aimable rappelle mal l’expression un peu
dure du portrait du Musée des Offices, bien conforme celle-là à tout ce que
l’on sait de ce rude homme de guerre 3.
1. Catal. n" lao. Scuola Fiorentina. Ritratto di Giovanni delle Bande nerc.
2. Florence, Galerie des Offices.
3. Gomme la plupart des portraits de Jean des Bandes noires, celui de Titien a été fait
après la mort du « Grand Diable » ; mais du moins le Yecellio s’est inspiré du moulage
de sa tête pris sitôt après sa mort et conservé par l’Arétin ; il s’est, d’autre part, laissé
- 5e PÉRIODE.
XI .
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