Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 11.1925

DOI issue:
Nr. 2
DOI article:
Lemonnier, Henry: Les origines du Musée Condé: les peintures
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24945#0079

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LES ORIGINES

DU MUSÉE G ONDE

LES PEINTURES

uand on parcourt le Musée Coudé dans la solitude
des jours fermés au public et que l'on vil dans
l'intimité de ses richesses, on ne peut s'empê-
cher de songer à tout ce que doivent au duc
d’Aumale ceux qui aiment le Beau. Que seraient
devenus sans lui le portrait de Mme Devauçay,
celui de Molière, les Pestiférés de Jaffa, les deux
Foscari, les Poussin, les Prud’hon, le Grand
Bâtard de Bourgogne et tant d’autres œuvres
admirées de tous les connaisseurs sans excep-
tion, malgré les vai’iations du goût ? Livrées
aux hasards humiliants des ventes publiques et des spéculations, elles se
disperseraient dans le monde entier, perdues pour nous à tout jamais.

Ainsi on éprouve un sentiment très particulier à retrouver, en face des
œuvres mêmes, la suite des heureuses transactions qui les rassemblèrent
dans le musée devenu national par la généreuse volonté du Prince. 11 semble
qu’on prenne un plaisir plus vif à les étudier de près, en revoyant leurs
traces sur ces listes qu’il parcourut, où il hésita quelquefois, et à saisir dans
ses lettres les raisons de ses choix et de ses décisions.

Quatre collections principales ont formé le fonds des tableaux du musée,
augmenté d’ailleurs par d’innombrables acquisitions particulières1.

Ce sont, dans l’ordre chronologique, les collections du prince de Salerne

i. Voir, pour l’ensemble des acquisitions du Prince, G. Maçon : Chantilly et le Musée
Condé, Laurens, 1910, in-8 (p. ar3-28o). Pour le détail, on peut consulter (mais avec
bien des réserves) les deux catalogues de Gruyer.

— 5e PÉRIODE.

X 1.

9
 
Annotationen