TABLEAUX QUI PASSENT
vivons notre propos et parcourons les ventes, en y relevant ce
qui porte quelque instruction et qui autrement ne laisserait pas
de souvenirs.
Le 12 janvier, salle 2, Me Lair-Dubreuil vendait deux bas-
reliefs en marbre blanc, présentés dans des cadres en ébcne,
environ 20 centimètres de hauteur sur 3o. Ils portaient
ensemble le n° 17. C’étaient deux figures d’enfants ailés, assis ;
l’un tourné à gauche souillant des bulles de savon et appuyé sur une tête de mort,
représentait une Vanité', l’autre tourné à droite pleurait et représentait le Repentir.
L’ouvrage était flamand du xviiP siècle, fort bien entendu, exécutéjivec une hardiesse
de touche qui n’allait pas sans affectation. VerschafTelt pourrait être l’auteur.
Le catalogue de l’œuvre de Prud’hon, récemment publié par M. Jean Guiffrey,
ne contient pas, je crois, mention d’une pièce, dont ceci révélerait l’existence. C’est
une figure de femme symbolisant le commerce : drapée longuement, debout, de
face, le bras droitreplié vers la gauche et tenant un compas, la main gauche tombant
sur un caducée. Ce dessin, tracé à la pierre noire et au blanc sur papier bleu,
hauteur 34 centimètres, largeur 22, a passé comme ouvrage du maître sous le
numéro 1, le 19 janvier, par les soins de Me Ballu. Il n’était pas de Prud’hon;
mais le style et l’exécution attestait une copie du maître. L’existence d’un original
égaré ou perdu doit donc être retenue.
Le 11 février a passé en vente sous le n° i3o, commissaire-priseur M“ Baudoin,
un ex-voto d’école milanaise du commencement du xvic siècle. L’image était d’une
sainte peinte à la taille, tenant un cœur fiché d’un crucifix. L’inscription était celle-
ci : « Ego Jo. Bapt. Pusterula eques prec. tuis Gallicas minas (?) evasi. Par tes
prières, moi Jean Baptiste Pusterula chevalier j’ai échappé aux menaces (?) des
Français. » Ces menaces ne s’entendent pas bien. 11 s’agit d’une prison. A gauche
le donateur est représenté en petit, arrêté sur les ordres d’un gentilhomme à cheval,
à droite fuyant sous la conduite d’un ange. La peinture était d’un bon rang, les
deux petites scènes très bien touchées. Dimensions : 60 centimètres sur 45.
4 9
XI .
5e PÉRIODE.
vivons notre propos et parcourons les ventes, en y relevant ce
qui porte quelque instruction et qui autrement ne laisserait pas
de souvenirs.
Le 12 janvier, salle 2, Me Lair-Dubreuil vendait deux bas-
reliefs en marbre blanc, présentés dans des cadres en ébcne,
environ 20 centimètres de hauteur sur 3o. Ils portaient
ensemble le n° 17. C’étaient deux figures d’enfants ailés, assis ;
l’un tourné à gauche souillant des bulles de savon et appuyé sur une tête de mort,
représentait une Vanité', l’autre tourné à droite pleurait et représentait le Repentir.
L’ouvrage était flamand du xviiP siècle, fort bien entendu, exécutéjivec une hardiesse
de touche qui n’allait pas sans affectation. VerschafTelt pourrait être l’auteur.
Le catalogue de l’œuvre de Prud’hon, récemment publié par M. Jean Guiffrey,
ne contient pas, je crois, mention d’une pièce, dont ceci révélerait l’existence. C’est
une figure de femme symbolisant le commerce : drapée longuement, debout, de
face, le bras droitreplié vers la gauche et tenant un compas, la main gauche tombant
sur un caducée. Ce dessin, tracé à la pierre noire et au blanc sur papier bleu,
hauteur 34 centimètres, largeur 22, a passé comme ouvrage du maître sous le
numéro 1, le 19 janvier, par les soins de Me Ballu. Il n’était pas de Prud’hon;
mais le style et l’exécution attestait une copie du maître. L’existence d’un original
égaré ou perdu doit donc être retenue.
Le 11 février a passé en vente sous le n° i3o, commissaire-priseur M“ Baudoin,
un ex-voto d’école milanaise du commencement du xvic siècle. L’image était d’une
sainte peinte à la taille, tenant un cœur fiché d’un crucifix. L’inscription était celle-
ci : « Ego Jo. Bapt. Pusterula eques prec. tuis Gallicas minas (?) evasi. Par tes
prières, moi Jean Baptiste Pusterula chevalier j’ai échappé aux menaces (?) des
Français. » Ces menaces ne s’entendent pas bien. 11 s’agit d’une prison. A gauche
le donateur est représenté en petit, arrêté sur les ordres d’un gentilhomme à cheval,
à droite fuyant sous la conduite d’un ange. La peinture était d’un bon rang, les
deux petites scènes très bien touchées. Dimensions : 60 centimètres sur 45.
4 9
XI .
5e PÉRIODE.