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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 3)

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Durand-Gréville, Émile: Le portrait d'Amerbach par Holbein
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https://doi.org/10.11588/diglit.19460#0013

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LE PORTRAIT D’AMERBACH


PAR HOLBEIN

i un jeune peintre nous demandait quel maître il doit prendre pour
commencer son éducation artistique, c’est à Holbein que nous l'adres-
serions sans hésiter ; et voici pourquoi :
Nous supposons naturellement que ce jeune peintre a des ambi-
tions très hautes et qu’il veut faire son choix parmi les maîtres dont
les noms sont synonymes de grandeur et de génie. Eh bien, ces
artistes de génie, outre les qualités qui, plus particulières, les distin-
guent eux et leurs écoles, en possèdent d’autres qui constituent
1 apanage commun de tous les grands artistes sans exception, et qui sont par
conséquent les qualités nécessaires, indispensables, primordiales. Dans toutes les
écoles, dans tous les pays, à toutes les époques, dès que vous rencontrez une
œuvre de génie vraiment digne de ce nom, vous y trouvez ces qualités primor-
diales, la rigueur du dessin, l’ampleur du modelé, la justesse du mouvement, la
vérité du caractère.
C est donc là ce qu’il faut rechercher avant tout, et c’est précisément ce qu’on
trouve dans les portraits de Holbein.
Mais, dira-t-on peut-être, s’il existe un peintre qui possède toutes les qualités
de Holbein et autre chose encore, quel inconvénient voyez-vous à le choisir pour
modèle? Plus les qualités sont nombreuses, plus le modèle doit être bon à étudier.
L’objection paraît excellente, mais elle ne résiste pas à un examen quelque
peu attentif.
Mettez un jeune artiste, sans préparation suffisante, en présence des chefs-
d’œuvre des grands Italiens : il y verra du premier coup ce qui est relativement
facile à saisir, la noblesse des attitudes, la grandeur et la grâce de l’arrangement
des draperies, l'harmonie linéaire de la composition, l’idéalisation des types. Mais,




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Encadrement composé et dessiné pour « l’Art » par John Watkins.
 
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