Etude de Henri Pluchart,
pour son tableau : En octobre ; Flandre. (Salon de 1882.)
SALON DE 1882
(suite)
XXXI
EN PROVINCE
Je suis plus que jamais d'avis qu’on ne saurait trop vivement encou-
rager les artistes de mérite qui font vaillamment de la décentralisation en
se groupant dans les principaux centres provinciaux. Lille, absolument
privilégiée sous ce rapport, fait revivre avec un
complet succès, succès des plus enviables, ses vieilles
traditions artistiques ; elle imprime à tout le Nord
un mouvement des plus féconds.
Sauf Auguste Herlin, qui a le tort de s’abstenir,
j'ai retrouvé au Salon toute la persévérante phalange lilloise ;
elle y faisait fort bonne figure.
Le savant et zélé président de la Commission directrice
du Musée Wicar, M. Henri Pluchart, originaire du Nord, —
il est né à Valenciennes, — traduit parfaitement la nature
de la Flandre ; vivement impressionné par les travaux des
champs, il les rend peut-être avec moins de poésie que de
justesse, ce qui tient bien plus à sa facture à laquelle je
souhaiterais plus d’enveloppe, qu'à sa composition qui est
excellente ; il sait établir un tableau et le parfaitement établir.
En octobre était une des œuvres sérieuses du Salon ; le
succès qu’elle a obtenu a été des plus légitimes.
Un des élèves de M. Pluchart, M. Alfred Agache, lui fait infiniment d honneur. C’est un très
Croquis d’Alfred Agache,
d’après une des figures de son tableau :
les Parques. (Salon de 1882.)
1. Voir l’Art, 8' année, tome II, pages 92, 129, i52, 177,
186, 212 et 204, et tome III, pages 87, fil
107 et i3o.