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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 3)

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Weber, Christian von: L' Église Santa Maria del Popolo à Rome, [3]
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Gehuzac, Noël: Hamilton Palace, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19460#0064

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49

L’ÉGLISE SANTA MARIA DEL POPOLO, A ROME.
bonnement hideuse. Nous voyons près de la tombe une figure pleurante, que par son attitude on
pourrait prendre pour une Madeleine repentie, mais qui n'est autre qu’un squelette. C’est encore
le Bernin, qui, le premier, a trouvé cette jolie idée, et s’est empressé d’en faire l’épreuve à
l’occasion d’un mausolée placé dans l’église Saint-Pierre.
La chose était bien faite pour plaire énormément à ses contemporains ; aussi les praticiens
de 1 époque n’ont-ils pas tardé à imiter un si bel exemple.
Il ne nous reste plus que la première chapelle à gauche de l’entrée, laquelle, en sa qualité
de baptistère, est dédiée à saint Jean. L’écusson à la branche de chêne, que nous y trouvons en
plusieurs endroits, nous fait supposer qu'elle aussi doit sa construction ou sa décoration à la
famille des Rovere. Il s’y trouve un mausolée digne d’attention, érigé en i5oi à la mémoire du
cardinal Antoniotto Pallavicini.
Maintenant il ne nous reste plus qu’à adresser un salut d’adieu respectueux au sanctuaire de
Santa Maria del Popolo. La Ville Éternelle ne renferme pas, dans le nombre pourtant si prodi-
gieux de ses édifices religieux, un monument aussi bien décoré, aussi rempli des chefs-d’œuvre
les plus divers de la peinture et de la sculpture. 11 y en a là qui rappellent trois siècles consé-
cutifs : l’époque où l'art, dans son enfance, était asservi aux traditions religieuses ; puis le temps
trop court où, dégagé de toute pression étrangère, il s’éleva aux plus sublimes hauteurs; enfin,
la période de sa décadence la plus profonde, amenée par le naturalisme déréglé et les caprices
d'une imagination délivrée de tout frein salutaire.
C'est pour cette raison, qui impose la nécessité absolue de faire un choix, d'ailleurs facile,
qu’une visite à l’église Santa Maria del Popolo peut être recommandée au connaisseur patient
tout comme au touriste le plus pressé.
Christian von Weber.


HAMILTON PALACE’
(suite)

XXX11

Cette affaire du second Daniel dans la fosse aux lions2 me préoccupant de plus en plus,
j’ai pris la liberté d en écrire au Révérend I. Ratcliffe, qui a mis le plus aimable empressement
à me répondre. 11 m assure que le tableau examiné par des juges très compétents a été reconnu
supérieur à celui que possédait le duc de Hamilton et que, si l'un des deux est entièrement peint
de la main de Rubens, ce ne peut être que celui de Godshill Church. Il y a toujours là un si
qui m'inquiète. Je ne m’explique pas que pour des gens compétents la question puisse conserver
un caractère dubitatif. Si l’on est compétent, on la tranche, car s’il faut cent fois être un âne bâté
pour confondre une copie avec un original, lorsqu'on se pose en expert, à propos d’un maître
aussi écrit que Rubens, on n’est guère d’une compétence moins sujette à caution si, parmi ses
compositions, on ne sait pas distinguer celles qu’il a entièrement peintes lui-même et qui portent
partout la griffe du lion, de celles qui ont été exécutées en collaboration avec ses élèves ou dont
il les a exclusivement chargés.
Le problème des deux Daniel me tente trop pour que je ne me rende pas un de ces jours
à Pile de Wight, d’autant plus que M. Ratcliffe, me sachant fort occupé pendant la semaine, se
met à ma disposition avec tout plein de bonne grâce, même le dimanche. Je profiterai à coup sûr

1. Voir l’Art, 8“ année, tome
2. Voir l’Art, 8‘ année, tome

lel‘, page 284* tome II, pages ta, 'jb, 11S, 1 */, 169,
II, pages 138, 245 et 246, et tome III, page 33.

191, 221 et 241, et tome III, pages 8 et 29.

Tome XXX.

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