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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 3)

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Rioux de Maillou, P.: Salon des arts décoratifs, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19460#0184

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Branche de vigne.
Aquarelle d’Adolphe Guillou. (Salon des Arts décoratifs. 1882.)

SALON DES ARTS DÉCORATIFS'

(fin)


M. Cazin a, au Salon des Arts décoratifs, une superbe exposition, dont
le seul défaut est de ne pas répondre bien exactement à la rubrique Peinture
décorative sous laquelle elle est classée. Nous voyons là une suite on ne.
peut plus intéressante d'œuvres magistrales, un ensemble faisant le plus
grand honneur à M. Cazin et ayant tout l’attrait de la révélation d’un
maître; mais nous avouons ne pas saisir le lien qui rattache ces peintures à
l’art décoratif proprement dit. Il nous semble que l’art décoratif doit tou-
jours en définitive être un art appliqué. Lorsqu'il s'agit de peintures
pouvant servir de panneaux, ce qui serait à la rigueur possible en ce qui
concerne celles de M. Cazin, il faut que leur caractère décoratif, qui est
toujours lié à l'architecture, soit nettement indiqué par la manière dont elles
sont présentées au public, de façon que celui-ci puisse se rendre compte du
rôle qu'elles devront jouer dans ladite architecture, dont elles seront appelées
à faire partie. C’est à ce principe qu’avait obéi l’Union centrale en 1880
lorsqu’elle nous montra une œuvre d’ensemble de M. Puvis de Chavannes.
Pour en finir avec la légère querelle que nous ne craignons pas de chercher
au Salon des Arts décoratifs — parce qu'il offre tant de précieuses qualités
à côté, de petites imperfections que cette dispute d’amoureux ne peut que
donner plus de poids à notre sympathie en mettant en lumière notre désir
d’exercer le plus consciencieusement possible notre mission de critique —
nous dirons que c’est encore une erreur de méthode qui a fait placer le
beau projet de M. Falguière dans la grande salle du Musée et non dans les salles destinées
à recevoir temporairement l’exposition des œuvres de peinture et de sculpture décoratives.
Ceci dit, nous allons pouvoir célébrer comme elle le mérite l’exposition de M. Cazin. Nous
avons parlé de révélation; en effet, M. Cazin, dont le nom, aujourd’hui dans toutes les bouches,
ne s’est imposé aux salonniers que depuis quelques années, trois ans à peine, vient de se classer
définitivement, grâce à cette exposition. Il avait su depuis longtemps se créer de justes titres
à l’estime des artistes et des critiques de valeur qui avaient l’honneur de le connaître particu-
lièrement; mais le grand public, juge en dernier ressort, n’avait pas été à même de ratifier ces
jugements. Maintenant on peut étudier l’artiste dans son œuvre et en finir avec certains préjugés,
certaines erreurs d’appréciations.

CHATELAINE EN ACIER,
par M. Jules Début.
Dessin de Ch. E. Wilson.
(Salon des Arts décoratifs.)

1. Voir l’Art, 8e année, tome 111, page

21.
 
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