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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 3)

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Gauchez, Léon: Lettres à M. Marius Vachon, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19460#0230

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LETTRES A M. MARIUS VACHON'


Lettre composée et dessinée pour l'Art par J. Habert-Dys.

(suite)
III
e ne relèverais point, Monsieur, tout ce qu’a
d’inexact, du premier au dernier mot, le rôle
que vous m’avez fait jouer à la vente Hamilton,
dans votre Chronique publiée par
la France du 11 juillet, si l’erreur
absolue dans laquelle vous avez versé
pour vous en être rapporté à des
on-dit au lieu de me faire l’hon-
neur de vous renseigner directe-
ment, ne vous avait entraîné à
fulminer contre des tiers le plus
injuste des réquisitoires ; il n’est pas
possible en effet d’en imaginer de
moins fondé.
Jugez-en.
« Il vient, dites-vous, de se passer à la
vente Hamilton un fait singulier. »
Ce « fait singulier » n’a pas existé.
« Il y a quelques jours, en annonçant les
résultats de la vacation des tableaux, les journaux anglais, entre autres The Academy, une revue
très répandue, annonçaient que M. Gauchez, représentant du Louvre, the représentative of the
Louvre, —- quelques-uns même lui donnaient la qualification de directeur, — avait poussé les
enchères sur l’Assomption de la Vierge, par Botticelli. Nous avions cru, comme beaucoup de
nos confrères, qu’il y avait là une erreur d’information ou tout au moins une simple perle de
coquille d’impression. Il n’en était rien : la nouvelle était fort exacte. »
La nouvelle était fort inexacte; elle était absolument fausse, et, si vous le permettez, je vais
avoir l’honneur de vous le démontrer pièces en mains. Mais il me faut d’abord vous offrir de
gager n’importe quelle somme il vous plaira de fixer au profit des pauvres de Paris, qu’il vous
est de toute impossibilité de citer non pas quelques journaux anglais, mais un seul qui m’ait
qualifié de directeur du Louvre, comme on vous l’a affirmé si légèrement.
Je n’ai jamais été chargé ni pour le Musée du Louvre, ni pour aucun Musée quelconque,
de pousser ou d’acheter un seul des tableaux de la vente Hamilton, et je défie qui que ce soit
d’oser contredire cette assertion.
La vérité vraie, c’est que j’ai poussé pour mon propre compte les deux Botticelli et les
autres tableaux que j’ai vainement tenté de disputer à la National Gallery et à la National
Portrait Gallery.
La vacation dont vous vous êtes occupé le n juillet, Monsieur, a eu lieu le 17 juin;
vous avez eu un mois environ pour vous renseigner avant d’écrire. Rien n’eût été plus simple
que de vous faire annoncer à M. le Directeur des Musées nationaux; je ne sais pas d’homme
plus bienveillant, plus droit, plus abordable que M. Louis de Ronchaud ; il vous eût immédiate-
ment reçu, et vous auriez retiré de cette visite le double et précieux avantage d’avoir fait la

1. Voir l’Art, 8e année, tome III, page 141.
 
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