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Gehuzac, Noël: Hamilton Palace, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19460#0020
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L’ART.
Si j’ajoute que l’épreuve du premier état du Titien et sa maîtresse — également retouchée
au bistre par Van Dyck -—- est aussi la seconde connue de cet état, — l’autre appartient au
British Muséum, — on se formera une idée de ce que valent
ces trois volumes grand in-folio. Ils se payeront plus, infini-
ment plus, que leur pesant d’or.
XXII
Dans la troisième vente, fixée aux ier, 3 et 4 juillet, le
dessus du panier comprend un portrait par Antonello de
Messine dont le dessin de M. Charles E. Wilson donne une
N
excellente idée, portrait daté et signé en toutes lettres sur
une sorte de tablette que nous reproduisons ici, de la gran-
deur exacte de l’original ; une noble ruine : la Circoncision
de ce grand artiste Luca Signorelli qui l’a signée : Lucas
Cortonensis pinxit; et un Enfant rieur, absolument charmant
et bien conservé, qui a toujours passé en Angleterre pour un
Léonard de Vinci. Après l’adjudication, je m’expliquerai à
son sujet. Le catalogue cite un passage des Memoirs of
Painting, de Buchanan *, qui fait avec raison le plus grand
éloge de cette adorable peinture ; il nous apprend qu’elle pro-
vient de VArundel Collection ; Lady Betty Germaine hérita de
ce bijou et le légua à son tour à Sir W. Hamilton. A la
vente de ce dernier, M. Beckford en devint l’acquéreur; lors de la dispersion aux enchères des
trésors d’art de Fonthill Abbey, l’Enfant rieur
fut adjugé à M. Farquhar, et lorsque celui-ci le
revendit, ce fut M. Beckford qui le reconquit.
De là son entrée à Hamilton Palace. A l’Am-
brosienne de Milan, on voit deux dessins de cet
enfant dans le livre de dessins de Léonard.
Outre ces tableaux, les objets suivants attire-
ront spécialement l’attention des connaisseurs : la
buire persane en verre émaillé qui est de qualité
tout à fait exceptionnelle — l’Art en a publié le
dessin2 ; — un bel œnochoé étrusque connu parmi
les Curieux sous le nom de Beckford Vase, le
Buste de Niobé en porphyre oriental3, une fort
curieuse pendule anglaise du xvme siècle, en bronze
doré, —- elle est surmontée d’un lion qui tient
l’écusson armorié de la Grande-Bretagne; elle est
supportée par quatre dauphins et ornée d’un
médaillon de Degault représentant une Baccha-
nale; le mouvement est de James Cox, de Londres;
—- le bureau avec cartonnier, du comte et non
du duc de Choiseul, cartonnier que couronne une
pendule d’Alard ; quelques beaux bronzes italiens
du xvie siècle, une salière et une coupe en faïence d’Oiron, un délicieux buste en terre cuite de
L’Enfant rieur, par Léonard de Vinci.
(Collections de Hamilton Palace.) — Dessin de Ch. E. Wilson.
Anton
me p
• 1 4 74- •
ellus méfia 11
1 nx'it
Portrait peint par Antonello de Messine,
en 1474.
(Collections de Hamilton Palace.)
Dessin de Ch. E. Wilson.
1. Voir page 79 de cet ouvrage.
2. Voir l’Art, 8' année, tome II, page 14.
3. Voir l’Art, 8e année, tome II, page 242.
L’ART.
Si j’ajoute que l’épreuve du premier état du Titien et sa maîtresse — également retouchée
au bistre par Van Dyck -—- est aussi la seconde connue de cet état, — l’autre appartient au
British Muséum, — on se formera une idée de ce que valent
ces trois volumes grand in-folio. Ils se payeront plus, infini-
ment plus, que leur pesant d’or.
XXII
Dans la troisième vente, fixée aux ier, 3 et 4 juillet, le
dessus du panier comprend un portrait par Antonello de
Messine dont le dessin de M. Charles E. Wilson donne une
N
excellente idée, portrait daté et signé en toutes lettres sur
une sorte de tablette que nous reproduisons ici, de la gran-
deur exacte de l’original ; une noble ruine : la Circoncision
de ce grand artiste Luca Signorelli qui l’a signée : Lucas
Cortonensis pinxit; et un Enfant rieur, absolument charmant
et bien conservé, qui a toujours passé en Angleterre pour un
Léonard de Vinci. Après l’adjudication, je m’expliquerai à
son sujet. Le catalogue cite un passage des Memoirs of
Painting, de Buchanan *, qui fait avec raison le plus grand
éloge de cette adorable peinture ; il nous apprend qu’elle pro-
vient de VArundel Collection ; Lady Betty Germaine hérita de
ce bijou et le légua à son tour à Sir W. Hamilton. A la
vente de ce dernier, M. Beckford en devint l’acquéreur; lors de la dispersion aux enchères des
trésors d’art de Fonthill Abbey, l’Enfant rieur
fut adjugé à M. Farquhar, et lorsque celui-ci le
revendit, ce fut M. Beckford qui le reconquit.
De là son entrée à Hamilton Palace. A l’Am-
brosienne de Milan, on voit deux dessins de cet
enfant dans le livre de dessins de Léonard.
Outre ces tableaux, les objets suivants attire-
ront spécialement l’attention des connaisseurs : la
buire persane en verre émaillé qui est de qualité
tout à fait exceptionnelle — l’Art en a publié le
dessin2 ; — un bel œnochoé étrusque connu parmi
les Curieux sous le nom de Beckford Vase, le
Buste de Niobé en porphyre oriental3, une fort
curieuse pendule anglaise du xvme siècle, en bronze
doré, —- elle est surmontée d’un lion qui tient
l’écusson armorié de la Grande-Bretagne; elle est
supportée par quatre dauphins et ornée d’un
médaillon de Degault représentant une Baccha-
nale; le mouvement est de James Cox, de Londres;
—- le bureau avec cartonnier, du comte et non
du duc de Choiseul, cartonnier que couronne une
pendule d’Alard ; quelques beaux bronzes italiens
du xvie siècle, une salière et une coupe en faïence d’Oiron, un délicieux buste en terre cuite de
L’Enfant rieur, par Léonard de Vinci.
(Collections de Hamilton Palace.) — Dessin de Ch. E. Wilson.
Anton
me p
• 1 4 74- •
ellus méfia 11
1 nx'it
Portrait peint par Antonello de Messine,
en 1474.
(Collections de Hamilton Palace.)
Dessin de Ch. E. Wilson.
1. Voir page 79 de cet ouvrage.
2. Voir l’Art, 8' année, tome II, page 14.
3. Voir l’Art, 8e année, tome II, page 242.