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Weber, Christian von: L' Église Santa Maria del Popolo, à Rome, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19460#0034
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L’ART.
l’éclosion complète de sa gloire ; ils possèdent un tel cachet d’originalité et sont d'une exécution
si soignée, qu’il n’est guère possible d’admettre une collaboration étrangère. Ceci serait plutôt
le cas pour les tableaux des prédelles qui représentent la mort de sainte Catherine et d’autres
martyrs ; le dessin et le coloris (abstraction faite de plusieurs restaurations, dont ils portent des
signes manifestes) y restent bien au-dessous du mérite du tableau principal.
Les oeuvres les plus remarquables du Pinturicchio sont ses fresques exécutées par l'ordre
SlBYLLA PERSICA.
Dessin de Mlle Marie Weber, d’après une des figures du plafond du Pinturicchio,
dans l’église Santa Maria del Popolo, à Rome.
d’Alexandre VI dans les chambres dites de Borgia au palais papal, où se trouve actuellement la
bibliothèque Vaticane. Vasari, dont le langage à l’endroit de notre artiste est singulièrement
réservé et presque froid, lui reproche d’avoir surchargé les vêtements et les manteaux de ses
personnages bibliques de dorures pour flatter le goût vulgaire de ses clients. 11 est certain que
ces hors-d’œuvre brillants se trouvent souvent dans ses tableaux et que ses saints et ses
madones ne se voient guère sans gloires, joyaux, parures et ornements de toute sorte. Mais il
SlBYLLA ClMERIA.
Dessin de M"0 Marie Weber, d’après une des figures du plafond du Pinturicchio,
dans l’église Santa Maria del Popolo, à Rome.
est fort injuste d’en faire un reproche particulier à notre artiste, puisque le goût de la décoration
à outrance était généralement répandu à cette époque et que les écoles de peinture contemporaines
en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas n’ont pas gardé plus de réserve à cet endroit. La même
-chapelle contient encore une magnifique statue en bronze du xve siècle, que Jules II fît poser en
l'honneur d’un de ses parents. Le mort est représenté couché sur un sarcophage orné de
guirlandes et de festons ; son attitude est très simple, les mains sont croisées au-dessous de la
poitrine. La tête et les mains sont rendues avec une sincérité et une vérité toutes vivantes ; le
L’ART.
l’éclosion complète de sa gloire ; ils possèdent un tel cachet d’originalité et sont d'une exécution
si soignée, qu’il n’est guère possible d’admettre une collaboration étrangère. Ceci serait plutôt
le cas pour les tableaux des prédelles qui représentent la mort de sainte Catherine et d’autres
martyrs ; le dessin et le coloris (abstraction faite de plusieurs restaurations, dont ils portent des
signes manifestes) y restent bien au-dessous du mérite du tableau principal.
Les oeuvres les plus remarquables du Pinturicchio sont ses fresques exécutées par l'ordre
SlBYLLA PERSICA.
Dessin de Mlle Marie Weber, d’après une des figures du plafond du Pinturicchio,
dans l’église Santa Maria del Popolo, à Rome.
d’Alexandre VI dans les chambres dites de Borgia au palais papal, où se trouve actuellement la
bibliothèque Vaticane. Vasari, dont le langage à l’endroit de notre artiste est singulièrement
réservé et presque froid, lui reproche d’avoir surchargé les vêtements et les manteaux de ses
personnages bibliques de dorures pour flatter le goût vulgaire de ses clients. 11 est certain que
ces hors-d’œuvre brillants se trouvent souvent dans ses tableaux et que ses saints et ses
madones ne se voient guère sans gloires, joyaux, parures et ornements de toute sorte. Mais il
SlBYLLA ClMERIA.
Dessin de M"0 Marie Weber, d’après une des figures du plafond du Pinturicchio,
dans l’église Santa Maria del Popolo, à Rome.
est fort injuste d’en faire un reproche particulier à notre artiste, puisque le goût de la décoration
à outrance était généralement répandu à cette époque et que les écoles de peinture contemporaines
en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas n’ont pas gardé plus de réserve à cet endroit. La même
-chapelle contient encore une magnifique statue en bronze du xve siècle, que Jules II fît poser en
l'honneur d’un de ses parents. Le mort est représenté couché sur un sarcophage orné de
guirlandes et de festons ; son attitude est très simple, les mains sont croisées au-dessous de la
poitrine. La tête et les mains sont rendues avec une sincérité et une vérité toutes vivantes ; le