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La chronique des arts et de la curiosité — 1909

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Nr. 6 (6 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19766#0053
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ET DE LA CURIOSITÉ

Lest dire que M. Besnard atteint parfois à la-
grandeur.

*

* *

La miniature est un art qui n’existe plus. L'ex-
position des miniaturistes est navrante. Certains
photographes, à côté de ces tristes enlumineurs,
ont assurément du génie. Les oeuvres exposées par
cette Société ressemblent aux lots innombrables
d’une tombola où l’on souhaite vigoureusement ne
rien gagner.

Autour de ces miniatures, quelques aquarelles
qui ne valent guère mieux, sinon peut-être les envois ;
de M. Corabœuf qui, dans ce milieu, et de loin,
rappelle les maîtres.

Dans des vitrines, quelques objets de cinquième
nécessité : cuirs repoussés, peignes de corne,
boîtes, étains. On regrette l’absence de M. Dam-
mouse, par exemple, qui fait de si beaux verres,
ou de MUe Léone Georges, dont l’art est si joli etsi
amusant.

Jean-Louis Vaudoyer.

Académie des Beaux-Arts

Séance du 30 janvier

Concours de Rome. — Sont désignés, comme
jurés adjoints et jurés supplémentaires, appelés,
avec les membres titulaires de la section compé-
tente, à rendre les jugements sur les concours
pour les prix de Rome à décerner en 1909 :

Peinture. — Adjoints : MM. Chabas, Baschet,
Thirion, Renard, Bail, Tattegrain, Leconte du
Nouy. — Supplémentaires : MM. Devamhez, Saint-
Germier, Dawant, Maxence.

Sculpture. — Adjoints : MM. Cordonnier, Aube,
Vermare, Lombard.— Supplémentaires : MM. Fa-
gel, Gasq.

Architecture. — Adjoints : MM. Cliifflot, Redon,
Paulin, Bœsvvilhvald. — Supplémentaires : MM. Le-
clerc, Blavette.

Composition musicale. — Adjoints : MM. Pes-
sard, G. Fauré, Ch. Lefèvre. — Supplémentaires :
MM. Widor, Gabriel Pierné.

Concours Roux. — Ont été désignés comme su-
jets pour les concours Roux suivants :

Peinture : La Paix. Trois prix, de 5.000, 2.700
et 2 000 francs.

Sculpture : La Colombe et la Fourmi (fable de
La Fontaine) à traiter en ronde-bosse. Quatre prix,
de 5.400, 3.000, 2.000 et 1.300 francs.

Architecture : Une ambassade de France dans
un pays d’Extrême-Orient. Trois prix, de 2.700,
1.300 et 1.000 francs.

Académie des Inscriptions

Séance du 29 Janvier

Candidatures. — L’Académie est entrée en comité
secret pour la discussion des titres des candidats
au fauteuil vacant dans la section des académi-
ciens libres par suite de la mort du docteur Hamy.

Ces candidats sont (par ordre alphabétique) :
MM. Adrien Blanchet, bibliothécaire honoraire de

la Bibliothèque .Nationale, président de la , Société
de Numismatique; Paul Fournier, correspondant
de l’Institut, doyen de la Faculté de droit de Gre-
noble; F. de Mély, membre de la Société des An-
tiquaires de France; Théodore Reinach, député de
la Savoie, et Emile Rivière, directeur d’études
à l'Ecole pratique des Hautes études.

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Société des Antiquaires de France

Séance du 20 janvier

M. Joseph du Teil étudie le manuscrit des
Grandes chroniques de France conservé à la Bi-
bliothèque-de Saint-Omer, qu’il compare avec celui
de la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg.

M. Enlart fait connaître deux objets conservés
à Londres et â Bruxelles, qui sont des épaves de
Tordre chypriote de l’Épée, créé par le roi Pierre Ier
de Lusignan.

M. Ruelle signale l’intérêt d’un passage d’un
livre sacré sur les décans, conservé à la Biblio-
thèque Nationale, pour l’histoire de la glyptique
hermétique.

M. Monceaux donne quelques détails sur un
plomb byzantin trouvé en Algérie.

M. Martroye expose ses raisons de modifier la
chronologie relative à une entrée solennelle du
général Bélisaire à Byzance, après ses victoires
sur les Goths.

CHRONIQUE MUSICALE

Salle de la Société d’Horticulture : Concert
consacré aux œuvres de M. Paul Dupin.

Voici de la musique, de la vraie musique, de la
sincère et belle musique. Et le cas vaut bien qu'on
s’y arrête un peu.

D’autres ont raconté la vie et les dures épreu-
ves de M. Paul Dupin. Je n’y reviendrai pas. Mais
notons que, s’il est par nature un excellent musi-
cien, sa rude existence fut un peu la cause aussi
de la force, de la sincérité de ses impressions, et
qu’elle a donné à son œuvre musicale la trempe
qui lui permettra peut-être de défier les siècles.

Et, d'abord, jamais la musique ne fut pour lui
ce qu’on nomme si niaisement un art d’agrément,
un passe-temps. Elle fut la consolatrice nécessaire,
le soutien de sa vie. Il n’écrivait que ce qui le
hantait, et n’écrivait que pour lui, non pour cette
gloire factice, recherchée de quelques jeunes,
d’avoir composé des sonates bien faites et des sym-
phonies bien écrites.

D’autre part, aucun pion, aucun Conservatoire
(de la rive droite, ni de la rive gauche) ne l'a
jamais entravé, ne lui a rien défendu ; l’étude des
maîtres, jointe à son excellent instinct musical, a
suffi pour lui donner un métier déjà très accep-
table. N’étant arrêté par aucun dogmatisme, il sait
que ce métier peut être et sera perfectionné par
ses propres compositions et ses propres décou-
vertes dans le domaine immense de la musique.

Vis-à-vis du public, il y a plusieurs manières
de se comporter : ou le flatter et lui obéir avec
 
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