ET DE LA CURIOSITÉ
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REVUE DES REVUES
= Jahrbuch der kœniglich preuszischen
Kunstsammlungen, (1906, fasc. 1). — Deux por-
traits de Titien a la Galerie de Berlin, par M.
Georg Gronau (1 pl.). — L’auteur établit qu’un por-
trait de Ranuccio Farnèse, tout jeune, est une
copie faite par Francesco Salviati d’après l’original
exécuté en 1541-1542 par Titien.
L’autre tableau, qui cette fois est un original du
grand artiste vénitien et porte la date de 1542,
représente une fille de Roberto Strozzi, du nom de
Glarice.
= Études sur la renaissance de l'art de la mé-
daille en Allemagne, par M. Georg Habich (4 pl.
et 56 fig. ). — I. .4 Ibert Durer et les débuts. Le célèbre
artiste a exercé une grande influence sur l’art de
la médaille au commencement du xve siècle. Une
médaille de la collection Rosenheim, à Londres,
porte son monogramme. Une autre, représentant
Willibald Pirckheimer (1517), lui est attribuée avec
vraisemblance, car il a dessiné le portrait du même
personnage (1503), conservé au Cabinet des es-
tampes de Berlin. Enfin, le modèle d’une troisième
médaille, frappée par la ville de Nuremberg en
l'honneur de l’empereur Cbarles-Quint, en 1520,
pourrait aussi avoir été donné par Durer. —
11. Hans Schwarz. C’est le premier médailleur
de métier. Il naquit à Augsbourg en 1492 ou
1493. On conserve aujourd’hui un assez grand
nombre de pièces qui sortent de son atelier. On
peut citer les médailles des Imhof, de Conrad Peu-
tinger, Georges d’Eltz, Albert Durer, Georges
de Saxe, Christian évêque de Brême, Mathieu
Lang cardinal, Jean Kleinmüller, Melchior Pfinz-
ing, etc. Il nous a laissé aussi quelques dessins
d’une grands finesse représentant les portraits de
Laurent Stayber, Christophe de Brunswick (?),
Georges Schlandersbacher, le cardinal Math. Lang
(Cabinet des estampes de Berlin), Maximilien de
Berghes (Bibliothèque de Bamberg), Jacques Fug-
ger (Cabinet des estampes de Munich). Il faut sa-
voir gréa M. Habich d’avoir étudié si en détail
l’œuvre très intéressant de ce médailleur, jusqu’ici
peu connu.
= Un dessin du Maître E S., par M. Max Lehrs
1 pl. et 5 fig.). Il s’agit d’une figure de femme
tenant un anneau, achetée par le Cabinet des es-
tampes de Berlin à la vente de la collection H.
Lempertz. L'artiste a peut-être voulu représenter
sainte Catherine. On connaît présentement quatre
dessins de ce maître, conservés à l'Institut Slædel
de Francfort (esquisse pour la Madone à la rose),
au musée de Bàle (Trinité) et au Louvre (esquisses
pour le Baptême du Christ et pour la gravure de
Saint Augustin et la Sibylle tiburtine).
Fasc. 2 . — Un portrait de Sébastien Branclt,
par Albert Durer, au Cabinet des estampes de
Berlin, par M. Julius Janitsch (1 pl. et 2 fig.).
= Une œuvre de jeunesse inconnue d'Andrea
Sansovino, par M. Cornélius von Fabriczy (3 fig.).
Il s’agit d’un tabernacle du Saint-Sacrement con-
servé à l'église S. Margherita a Montici, près de
Florence. L’auteur profite de cette découverte pour
étudier en partie l’œuvre de l’artiste. Sansovino
nous a laissé, par exemple, un très beau portrait
en médaillon du cardinal Antonio del Monte et une
statuette de saint Sébastien, conservés au musée
de Berlin. M. Fabriczy a dressé une chronologie
de la vie et des œuvres du maître italien de 1460 à
1529 et publié quelques documents d’un certain
intérêt.
••= Le groupe du « Saint Georges » de l’église
Saint-Nicolas de Stockholm, conservé au Musée his-
torique de Stockholm,par M. Johnny Roosval (1 pl.
et 7 fig.). Cette œuvre en bois extrêmement cu-
rieuse, surtout par la façon dont est représenté le
dragon, fut donnée en 1489 à l’église Saint-Ni-
colas par le régent du royaume de Suède Sten
Sture l’aîné, en témoignage de sa gratitude envers
le ciel pour la bataille qu’il gagna en 1471 sur la
montagne de Brunkeberg. L’auteur n’est pas connu.
M. Roosval pense qu’il faut prononcer le nom de
Bernt Notke, de Lubeck, auquel on doit une statue
du pape Clément (autel du dôme d’Aarhus), et un
retable conservé dans l’église du Saint-Esprit, à
Reval.
= Rembrandt à V « École latine », par M. Wil-
helm R. Valentiner. Le grand artiste fit son édu-
cation classique à cette école, fondée à Leyde en
1600. Aussi rien d’étonnant à ce que l’on trouve
dans son œuvre des sujets empruntés à la mytho-
logie (Diane et Actéon, Pyrame et Thisbé, Jupiter
et Mercure chez Philémon et Baucis, Vertumne et
Pomone, etc.).
= Fragments inédits du tombeau du pape
Paul II, par M. Fritz Burger (2 pl. et 7 fig.). Une
partie de ce monument, exécuté par Mino da
Fiesole et Giovanni Dalmata, est conservé dans la
chapelle de la Pietà à Saint-Pierre de Rome.
M. Burger a retrouvé dans les cryptes du Vatican
des fragments inconnus qui en proviennent, par
exemple de belles figures d’aDges et des écussons
avec les armoiries du pape. Il a, en outre, fait une
restitution très intéressante du tombeau. L’œuvre
était en somme une des plus importantes qu’on
ait faites de ce genre au xv8 siècle.
= Une aquatinte de Francisco de Goya, au
Cabimet des estampes de Berlin, parM. Max Lehrs
(l planche). Cette gravure représente un colosse.
(Fasc. 3). — Une « Madone » de Gérard David au
Musée de Berlin, par M. Max J. Friedlænder
(1 pl. et 1 fig.).
- Les Représentations de Laocoon au Moyen
âge et à la Renaissance, par M. Richard Fœrster
(17 fig.). Différents épisodes de la vie de Laocoon
ont été représentés dans le « codex Riccardianus »
881 (xiv« siècle), dans le « codex Vaticanus » lat.
2761 (xv8 siècle), et surtout dans le « codex Riccar-
dianus » 492, attribué à Benozzo Gozzoli. On peut
citer, pour le xvie siècle, une gravure sur bois d’un
Virgile de 1502, imprimé à Strasbourg, un bouclier
milanais du musée du Louvre, deux coupes de
Faenza et de Gubbio au Musée des Arts déco-
ratifs de Berlin, une gravure de Jean-Baptiste
Fontana de Vérone, une fresque de Giulio Ro-
mano. à Mantoue. Indiquons enfin une peinture
de Domenico Theotoeopuli, à Séville (collection
San Telmo). Les artistes ont figuré le plus sou-
vent la mort de Laocoon et de ses deux fils.
= Études sur l'histoire de la peinture primi-
tive dans la région du Rhin supérieur, par
M. Daniel Burckhardt (1 pl. et 2 fig.). Certaines
œuvres, exécutées à Bâle ou dans les environs,
trahissent une influence française indéniable. On
peut citer, par exemple, une Madone entre des
saints, à l'église des Dominicains de Bàle (vers
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REVUE DES REVUES
= Jahrbuch der kœniglich preuszischen
Kunstsammlungen, (1906, fasc. 1). — Deux por-
traits de Titien a la Galerie de Berlin, par M.
Georg Gronau (1 pl.). — L’auteur établit qu’un por-
trait de Ranuccio Farnèse, tout jeune, est une
copie faite par Francesco Salviati d’après l’original
exécuté en 1541-1542 par Titien.
L’autre tableau, qui cette fois est un original du
grand artiste vénitien et porte la date de 1542,
représente une fille de Roberto Strozzi, du nom de
Glarice.
= Études sur la renaissance de l'art de la mé-
daille en Allemagne, par M. Georg Habich (4 pl.
et 56 fig. ). — I. .4 Ibert Durer et les débuts. Le célèbre
artiste a exercé une grande influence sur l’art de
la médaille au commencement du xve siècle. Une
médaille de la collection Rosenheim, à Londres,
porte son monogramme. Une autre, représentant
Willibald Pirckheimer (1517), lui est attribuée avec
vraisemblance, car il a dessiné le portrait du même
personnage (1503), conservé au Cabinet des es-
tampes de Berlin. Enfin, le modèle d’une troisième
médaille, frappée par la ville de Nuremberg en
l'honneur de l’empereur Cbarles-Quint, en 1520,
pourrait aussi avoir été donné par Durer. —
11. Hans Schwarz. C’est le premier médailleur
de métier. Il naquit à Augsbourg en 1492 ou
1493. On conserve aujourd’hui un assez grand
nombre de pièces qui sortent de son atelier. On
peut citer les médailles des Imhof, de Conrad Peu-
tinger, Georges d’Eltz, Albert Durer, Georges
de Saxe, Christian évêque de Brême, Mathieu
Lang cardinal, Jean Kleinmüller, Melchior Pfinz-
ing, etc. Il nous a laissé aussi quelques dessins
d’une grands finesse représentant les portraits de
Laurent Stayber, Christophe de Brunswick (?),
Georges Schlandersbacher, le cardinal Math. Lang
(Cabinet des estampes de Berlin), Maximilien de
Berghes (Bibliothèque de Bamberg), Jacques Fug-
ger (Cabinet des estampes de Munich). Il faut sa-
voir gréa M. Habich d’avoir étudié si en détail
l’œuvre très intéressant de ce médailleur, jusqu’ici
peu connu.
= Un dessin du Maître E S., par M. Max Lehrs
1 pl. et 5 fig.). Il s’agit d’une figure de femme
tenant un anneau, achetée par le Cabinet des es-
tampes de Berlin à la vente de la collection H.
Lempertz. L'artiste a peut-être voulu représenter
sainte Catherine. On connaît présentement quatre
dessins de ce maître, conservés à l'Institut Slædel
de Francfort (esquisse pour la Madone à la rose),
au musée de Bàle (Trinité) et au Louvre (esquisses
pour le Baptême du Christ et pour la gravure de
Saint Augustin et la Sibylle tiburtine).
Fasc. 2 . — Un portrait de Sébastien Branclt,
par Albert Durer, au Cabinet des estampes de
Berlin, par M. Julius Janitsch (1 pl. et 2 fig.).
= Une œuvre de jeunesse inconnue d'Andrea
Sansovino, par M. Cornélius von Fabriczy (3 fig.).
Il s’agit d’un tabernacle du Saint-Sacrement con-
servé à l'église S. Margherita a Montici, près de
Florence. L’auteur profite de cette découverte pour
étudier en partie l’œuvre de l’artiste. Sansovino
nous a laissé, par exemple, un très beau portrait
en médaillon du cardinal Antonio del Monte et une
statuette de saint Sébastien, conservés au musée
de Berlin. M. Fabriczy a dressé une chronologie
de la vie et des œuvres du maître italien de 1460 à
1529 et publié quelques documents d’un certain
intérêt.
••= Le groupe du « Saint Georges » de l’église
Saint-Nicolas de Stockholm, conservé au Musée his-
torique de Stockholm,par M. Johnny Roosval (1 pl.
et 7 fig.). Cette œuvre en bois extrêmement cu-
rieuse, surtout par la façon dont est représenté le
dragon, fut donnée en 1489 à l’église Saint-Ni-
colas par le régent du royaume de Suède Sten
Sture l’aîné, en témoignage de sa gratitude envers
le ciel pour la bataille qu’il gagna en 1471 sur la
montagne de Brunkeberg. L’auteur n’est pas connu.
M. Roosval pense qu’il faut prononcer le nom de
Bernt Notke, de Lubeck, auquel on doit une statue
du pape Clément (autel du dôme d’Aarhus), et un
retable conservé dans l’église du Saint-Esprit, à
Reval.
= Rembrandt à V « École latine », par M. Wil-
helm R. Valentiner. Le grand artiste fit son édu-
cation classique à cette école, fondée à Leyde en
1600. Aussi rien d’étonnant à ce que l’on trouve
dans son œuvre des sujets empruntés à la mytho-
logie (Diane et Actéon, Pyrame et Thisbé, Jupiter
et Mercure chez Philémon et Baucis, Vertumne et
Pomone, etc.).
= Fragments inédits du tombeau du pape
Paul II, par M. Fritz Burger (2 pl. et 7 fig.). Une
partie de ce monument, exécuté par Mino da
Fiesole et Giovanni Dalmata, est conservé dans la
chapelle de la Pietà à Saint-Pierre de Rome.
M. Burger a retrouvé dans les cryptes du Vatican
des fragments inconnus qui en proviennent, par
exemple de belles figures d’aDges et des écussons
avec les armoiries du pape. Il a, en outre, fait une
restitution très intéressante du tombeau. L’œuvre
était en somme une des plus importantes qu’on
ait faites de ce genre au xv8 siècle.
= Une aquatinte de Francisco de Goya, au
Cabimet des estampes de Berlin, parM. Max Lehrs
(l planche). Cette gravure représente un colosse.
(Fasc. 3). — Une « Madone » de Gérard David au
Musée de Berlin, par M. Max J. Friedlænder
(1 pl. et 1 fig.).
- Les Représentations de Laocoon au Moyen
âge et à la Renaissance, par M. Richard Fœrster
(17 fig.). Différents épisodes de la vie de Laocoon
ont été représentés dans le « codex Riccardianus »
881 (xiv« siècle), dans le « codex Vaticanus » lat.
2761 (xv8 siècle), et surtout dans le « codex Riccar-
dianus » 492, attribué à Benozzo Gozzoli. On peut
citer, pour le xvie siècle, une gravure sur bois d’un
Virgile de 1502, imprimé à Strasbourg, un bouclier
milanais du musée du Louvre, deux coupes de
Faenza et de Gubbio au Musée des Arts déco-
ratifs de Berlin, une gravure de Jean-Baptiste
Fontana de Vérone, une fresque de Giulio Ro-
mano. à Mantoue. Indiquons enfin une peinture
de Domenico Theotoeopuli, à Séville (collection
San Telmo). Les artistes ont figuré le plus sou-
vent la mort de Laocoon et de ses deux fils.
= Études sur l'histoire de la peinture primi-
tive dans la région du Rhin supérieur, par
M. Daniel Burckhardt (1 pl. et 2 fig.). Certaines
œuvres, exécutées à Bâle ou dans les environs,
trahissent une influence française indéniable. On
peut citer, par exemple, une Madone entre des
saints, à l'église des Dominicains de Bàle (vers