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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 12.1862

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Nr. 5
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Blanc, Charles: Une biographie de Phidias: Phidias, sa vie et ses ouvrages, par M. de Ronchaud
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https://doi.org/10.11588/diglit.17331#0485

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UNE BIOGRAPHIE DE PHIDIAS.

ture ; Panœnus, qui était son frère, et qui peignit dans le Pœcile la bataille
de Marathon; Polyclète et Crésilas, qui furent ses concurrents au fameux
concours d'Éphèse; Alcamène, qui fut un instant son émule; Agoracrite,
Golotès et Pœonius de Mende, qui fuient ses disciples. Il va sans dire
que la grande figure de Périclès traverse tout ce livre, tandis que dans
un plan éloigné on aperçoit Aspasie se rendant à l'Aréopage pour ré-
pondre aux accusations des ennemis de Phidias, Aspasie puissante de sa
beauté et belle de sa douleur.

La première partie du livre de M. de Ronchaud est consacrée aux
détails biographiques.

On ne sait pas au juste en quelle année naquit Phidias; mais on place
approximativement sa naissance dans la 73° olympiade, c'est-à-dire
de /i88 à /|85 avant Jésus-Christ, et l'on sait, par l'inscription que l'artiste
grava lui-même sur sa statue de Jupiter, qu'il .était fils de Charmide,
Athénien. Pline nous apprend que Phidias commença par être peintre,
ab iinlio pictorem fuisse, et ce fait n'est pas indifférent, il s'en faut, car
un sculpteur initié d'abord aux secrets de la peinture devait y contracter
une souplesse, une expression et ifn sentiment de la vie que l'ancienne
école éginétique n'avait point connus. Déjà, sous l'administration de
Cimon, Phidias avait modelé la Minerve de Pellène, en Achaïe, statue
d'or et d'ivoire, et la Minerve de Platée, figure colossale dont la tête, les
pieds et les mains étaient en marbre pentélique et le reste en bois doré.
On a voulu mettre également au nombre des premières sculptures de
l'artiste la Minerve Promachos, autre colosse fondu en bronze, dont nous
pouvons avoir une idée d'nprès les médailles antiques sur lesquelles
l'Acropole est représentée. Vêtue de la longue tunique et du péplum, elle
élève son bras droit qui s'appuie sur la lance, et présente du bras gauche
son bouclier. Haute de plus de vingt mètres, elle dépassait la hauteur du
Parthénon, si bien que les navigateurs, après avoir doublé le cap Su-
înium, apercevaient le bout de la lance et l'aigrette du casque. Mais
Ottfried Millier regarde, au contraire, le colosse de l'Acropole comme un
des derniers ouvrages du maître. La raison, c'est que Phidias laissa cette
œuvre inachevée et que ce fut le graveur Mys qui cisela sur'le bouclier le
combat des Lapithes et des Centaures. Quoi qu'il en soit, si l'on partage
la vie de Phidias en deux époques, comme Fa-fait M. de Ronchaud, c'est
à la première que se rapportent la Minerve Lenmienne que les habitants
de Lemnos avaient consacrée dans l'Acropole d'Athènes, et qui passait, au
dire de Pausanias, pour le chef-d'œuvre du sculpteur, sans doute celle
que Pline surnomme par excellence la belle; puis les treize statues du
temple de Delphes qui représentaient Minerve, Apollon, Miltiade et les
 
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