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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Alors, quand ce palais sera construit, peut-être sera-t-il permis d’es-
pérer une organisation définitive de nos expositions nationales, réduites
à vivre |T expédients. Avec un édifice permanent, tous les droits pourraient
avoir leur tour, tous les systèmes leur heure. En attendant, le programme
de 186/i n’est qu’une tentative libérale qui manque d’une conclusion
rigoureuse, et la question plus que jamais se trouve posée entre ces deux
termes :
AUTORITE, — LIBERTÉ.
Ou l’État prenant l’initiative et la responsabilité des expositions, délé-
guant ses pouvoirs à un corps officiel qui n’admet que ce qu’il est de sa
dignité d’admettre, qui n’expose que ce qu’il a admis, qui, pour les
récompenses, proportionne l'honneur au talent, et laisse à l’administration
les encouragements pécuniaires;
Ou les artistes appelés à user librement du droit d’exposition, c’est à
dire à montrer au public l’œuvre de leurs mains, sans contrôle à l’entrée
ni à la sortie, sans autre récompense que le succès et les achats des ama-
teurs ou de l’État, sans que l’administration intervienne autrement que
pour leur prêter un secours purement administratif : un personnel, un
matériel, un palais.
Le programme nouveau tourne le dos à la première de ces théories et
marche vers la seconde. Qu’il y arrive et tente résolûment l’expérience.
Malgré mes sympathies personnelles, je serai le premier à y applaudir.
LÉON LAGRANGE.
LA FOI, PAR M. FR AN CE S CH I.
( Sculpture médaillée. )
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Alors, quand ce palais sera construit, peut-être sera-t-il permis d’es-
pérer une organisation définitive de nos expositions nationales, réduites
à vivre |T expédients. Avec un édifice permanent, tous les droits pourraient
avoir leur tour, tous les systèmes leur heure. En attendant, le programme
de 186/i n’est qu’une tentative libérale qui manque d’une conclusion
rigoureuse, et la question plus que jamais se trouve posée entre ces deux
termes :
AUTORITE, — LIBERTÉ.
Ou l’État prenant l’initiative et la responsabilité des expositions, délé-
guant ses pouvoirs à un corps officiel qui n’admet que ce qu’il est de sa
dignité d’admettre, qui n’expose que ce qu’il a admis, qui, pour les
récompenses, proportionne l'honneur au talent, et laisse à l’administration
les encouragements pécuniaires;
Ou les artistes appelés à user librement du droit d’exposition, c’est à
dire à montrer au public l’œuvre de leurs mains, sans contrôle à l’entrée
ni à la sortie, sans autre récompense que le succès et les achats des ama-
teurs ou de l’État, sans que l’administration intervienne autrement que
pour leur prêter un secours purement administratif : un personnel, un
matériel, un palais.
Le programme nouveau tourne le dos à la première de ces théories et
marche vers la seconde. Qu’il y arrive et tente résolûment l’expérience.
Malgré mes sympathies personnelles, je serai le premier à y applaudir.
LÉON LAGRANGE.
LA FOI, PAR M. FR AN CE S CH I.
( Sculpture médaillée. )