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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 17.1864

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Nr. 2
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Burty, Philippe: De Paris à Bade
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https://doi.org/10.11588/diglit.18740#0170

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DE PARIS A BADE.

161

Entreprise par des hommes de tact, joignant l’aménité des manières
à l’autorité de la science et au goût instinctif, une publication de ce genre,
ornée de planches et de fac-similé, mettrait en lumière une foule de curio-
sités d’une grande importance ; elle les signalerait aux spécialistes ; elle
préparerait un inventaire définitif de nos richesses nationales; en plus
d’un cas, tout en servant au bien général, elle éclairerait le possesseur
et l’obligerait aussi à publier des monographies d’un intérêt immédiat.
A bien peu d’exceptions près, les possesseurs de ces cabinets sont des
hommes modestes et recueillis, d’une instruction à la fois très-étendue
et très-particulière, publiant à de rares intervalles, dans les Bulletins
des sociétés d’Archéologie, des travaux nourris de faits, mais qui dispa-
raissent au milieu des comptes rendus des séances, et des discussions
interminables sur les points minuscules de la science. Que manque-t-il
pour qu’ils prennent un plus libre essor? Un peu de publicité et l’assu-
rance que leurs cabinets, enviés ou discutés trop souvent par de mes-
quines rivalités, sont vraiment dignes de s’ouvrir pour les écrivains qu
vivent à Paris, c’est-à-dire dans un centre permanent d’idées générales
et de comparaisons.

Cet appel, je suis en droit de l’adresser dans la Gazette clés Beaux-
Arts, qui compte dans sa rédaction des écrivains d’une valeur incontes-
table. Je ne veux nommer aucun de mes collaborateurs et amis, certain
que le lecteur a déjà mis le nom de chacun d’eux en tête des chapitres
qui seraient consacrés aux tableaux anciens, à l’orfèvrerie, aux gravures,
aux porcelaines, aux émaux, aux bronzes, aux faïences, etc., etc. L’auto-
rité, sur chacun de ces points, me manquerait trop pour qu’au retour d’un
rapide voyage j’essayasse même d’ébaucher une page de ce livre qu’en-
trevoyaient mon imagination et mon sincère amour pour les arts. Mais le
cordial accueil que j’avais reçu sur ma route, et dont je reporte toute la
raison d’être à l’ensemble de la collaboration de la Gazette, me faisait un
devoir de publier, si brèves et si incomplètes qu’elles fussent, les notes
que j’avais prises au vol : à la première audition d’un opéra, on écoute
moins le sens des belles mélodies qu’on ne cherche à les classer par
ordre dans son souvenir.

Nancy.

L’exposition de la Société lorraine des Amis des arts était ouverte
lorsque nous arrivâmes à Nancy. C’est la quinzième qu’ait organisée cette
Société, fondée le 13 juin 1833. Ces expositions avaient été réglementées

Ai

XVII.
 
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