DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Galichon, Émile: Domenico Campagnola, [2], Œuvre gravé: Peintre-graveur du XVIe siècle
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DOMENICO CAMP AGNOLÀ.
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la description, et qui figure à la Bibliothèque impériale clans l’œuvre du
Campagnola. Elle montre un guerrier romain vêtu d’une cuirasse, la
tête couverte d’un casque orné d’une chimère, et marchant précipitam-
ment vers'la gauche. 11 porte un étendard, et se retourne prêt à saisir
son glaive, sur la poignée duquel pose sa main droite. A gauche, on
remarque une pierre sur laquelle devait être tracé le nom de l’artiste qui
a été effacé dans la seule épreuve que nous ayons vue de cette planche.
La liberté et l’aisance avec lesquelles la pointe a creusé le cuivre nous
portent à considérer cette gravure comme postérieure de quelques années
à celles du Campagnola.
Zani dit que Campagnola a gravé en 1512, 15, 16, 17 et 18. A-t-il
vu des pièces du Domenico avec ces diverses dates? C’est ce que nous ne
pouvons dire. Mais il y a tout heu de croire qu’il s’est trompé, personne
depuis lui n’ayant rencontré d’estampes du Campagnola avec une date
autre que 1517, une seule exceptée : la Pentecôte, gravée en 1518.
Domenico a-t-il voulu, en cette année 1517, ainsi que Claude Lorrain l’a
fait plus tard, retracer sur le cuivre son œuvre entier pour en conserver
le souvenir? Cela ne serait pas impossible, mais nous devons dire qu’au-
cune des peintures conservées jusqu’à nos jours ne répond aux gravures
dont nous allons donner la description.
JÉSUS-CHRIST GUÉRISSANT LES MALADES A LA PISCINE.
Bartsch, n° 1. — Haut., 123 mill.; larg., 98 mill.
Notre-Seigneur Jésus-Christ, arrêté près d’une piscine où trois hommes se bai-
gnent, adresse la parole à Lun d’eux, qui est agenouillé. Un paralytique, auquel il
vient de rendre l’usage de ses membres, emporte son lit sur son dos. Dans le fond, à
gauche, trois pharisiens assistent pleins de dédain au miracle, tandis qu’à droite,
derrière Notre-Seigneur, se tiennent deux apôtres.
Pièce signée, dans le bas, à droite, sur une pierre contre laquelle s’appuie un des
baigneurs : DOMINICVS CAMPAGNOLA, 1317.
On connaît des épreuves tirées avant la date 1317.
La scène est peu conforme au récit de l’Evangile, mais les Vénitiens
de cette époque nous ont habitués à cette liberté dans l’interprétation des
textes. Cette estampe est gravée d’un burin brutal et inexpérimenté.
SAINT PIERRE GUÉRISSANT UN ESTROPIÉ.
Saint Pierre est debout à l’entrée du temple, et bénit de la main droite le perclus
qu’il fait lever de la main gauche. Six autres personnages l’entourent. Sur la bordure
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XVII.
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la description, et qui figure à la Bibliothèque impériale clans l’œuvre du
Campagnola. Elle montre un guerrier romain vêtu d’une cuirasse, la
tête couverte d’un casque orné d’une chimère, et marchant précipitam-
ment vers'la gauche. 11 porte un étendard, et se retourne prêt à saisir
son glaive, sur la poignée duquel pose sa main droite. A gauche, on
remarque une pierre sur laquelle devait être tracé le nom de l’artiste qui
a été effacé dans la seule épreuve que nous ayons vue de cette planche.
La liberté et l’aisance avec lesquelles la pointe a creusé le cuivre nous
portent à considérer cette gravure comme postérieure de quelques années
à celles du Campagnola.
Zani dit que Campagnola a gravé en 1512, 15, 16, 17 et 18. A-t-il
vu des pièces du Domenico avec ces diverses dates? C’est ce que nous ne
pouvons dire. Mais il y a tout heu de croire qu’il s’est trompé, personne
depuis lui n’ayant rencontré d’estampes du Campagnola avec une date
autre que 1517, une seule exceptée : la Pentecôte, gravée en 1518.
Domenico a-t-il voulu, en cette année 1517, ainsi que Claude Lorrain l’a
fait plus tard, retracer sur le cuivre son œuvre entier pour en conserver
le souvenir? Cela ne serait pas impossible, mais nous devons dire qu’au-
cune des peintures conservées jusqu’à nos jours ne répond aux gravures
dont nous allons donner la description.
JÉSUS-CHRIST GUÉRISSANT LES MALADES A LA PISCINE.
Bartsch, n° 1. — Haut., 123 mill.; larg., 98 mill.
Notre-Seigneur Jésus-Christ, arrêté près d’une piscine où trois hommes se bai-
gnent, adresse la parole à Lun d’eux, qui est agenouillé. Un paralytique, auquel il
vient de rendre l’usage de ses membres, emporte son lit sur son dos. Dans le fond, à
gauche, trois pharisiens assistent pleins de dédain au miracle, tandis qu’à droite,
derrière Notre-Seigneur, se tiennent deux apôtres.
Pièce signée, dans le bas, à droite, sur une pierre contre laquelle s’appuie un des
baigneurs : DOMINICVS CAMPAGNOLA, 1317.
On connaît des épreuves tirées avant la date 1317.
La scène est peu conforme au récit de l’Evangile, mais les Vénitiens
de cette époque nous ont habitués à cette liberté dans l’interprétation des
textes. Cette estampe est gravée d’un burin brutal et inexpérimenté.
SAINT PIERRE GUÉRISSANT UN ESTROPIÉ.
Saint Pierre est debout à l’entrée du temple, et bénit de la main droite le perclus
qu’il fait lever de la main gauche. Six autres personnages l’entourent. Sur la bordure
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