Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 20.1866

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Campori, Giuseppe: Nouveaux documents biographiques relatifs à Léonard de Vinci
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19277#0053

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LEONARD DE VINCI.

47

V.

La bibliothèque communale de Ferrare possède un volume de poésies
manuscrites de Flavio Antonio Giraldi, littérateur ferrarais, du milieu du
xvie siècle, et d’autres écrivains de la même époque, les uns connus, les
autres ignorés. On y trouve d’un de ces derniers un distique où il est
fait allusion à un ouvrage contesté de Léonard de Vinci.

Voici ce distique :

Bacchus Leonardi Vincii.

Ter geminum posthac mortales crédité Bacchum :

Me peperil docta Vincius ille manu.

Où se trouve maintenant ce Bacchus?

Un tableau de sujet pareil, attribué à Léonard, se trouve au Musée du
Louvre; mais les connaisseurs refusent d’y reconnaître sa main. Waagen,
et après lui M. Villot, l’attribuent à un de ses élèves et soupçonnent que
c’était primitivement un saint Jean, qu’une couronne de pampres, pla-
cée plus tard sur sa tête, a transformé en Bacchus. Je ne sais jusqu’à
quel point cette supposition est vraisemblable; mais ce distique écrit
dans le siècle même où vécut Léonard est une autorité qui prouve, avec
une certitude presque complète, qu’il avait effectivement peint un
tableau représentant Bacchus.

11 est encore question d’un Bacchus dans la correspondance de Gé-
rôme Seregno, ambassadeur de la maison d’Fste à Milan. Le 1er avril
1505, le duc de Ferrare témoignait à ce personnage le désir de posséder
un Bacchus qui était alors, paraît-il, entre les mains d’Antoine-Marie
Ballavicino, et Seregno répondait le 17 du même mois, en présentant
les excuses de Pallavicino qui ne pouvait lui offrir le Bacchus, parce
qu’il l’avait promis au cardinal de Bouen, cet accapareur bien connu de
toutes les belles choses qui se trouvaient à Milan. Mais comme cette cor-
respondance ne fournit pas d’autres éclaircissements, qu’elle laisse igno-
rer s’il s’agissait d’un tableau ou d’une statue, et aussi si l'ouvrage en
question était de Léonard, nous nous abstiendrons d’hypothèses plus ou
moins hasardées, et nous nous contenterons d’avoir pris note d’un fait
qui pourra peut-être aider d’autres écrivains à compléter et à mettre
en lumière cet épisode de la vie de Léonard.

GIUSEPPE CAMPOKI.
 
Annotationen