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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 20.1866

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Nr. 1
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Darcel, Alfred: Musée rétrospectif, [8], Le Moyen Âge et la Renaissance: Union Centrale des Beaux-Arts Appliqués à l'Industrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.19277#0055

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MUSÉE RÉTROSPECTIF.

4?

Cette frise circulaire est une grisaille exécutée dans le sentiment des pre-
miers Pénicaud, par hachures sur fond gris, avec un émail un peu
grumeleux. L’inscription Leonardvs Lemovicvs imentor 1536, tracée en
noir après l’achèvement de la pièce, prouverait, suivant nous, que
Léonard revendiquait plutôt la composition que l’exécution de cette pièce
d’un faire incertain, qui pourrait bien être de Martin, son frère et son
aide ; en tous cas pièce importante en ce qu’elle indique une filiation
dans les procédés. Quant au fait historique que semblent rappeler les
banquets de l’intérieur de la coupe, nous ne trouvons rien qui s’y rap-
porte dans notre histoire à la date de 1536, à moins qu’il ne s’agisse des
alliances et des démêlés si fréquents de François Ier avec Charles-
Quint.

Il y a loin de la facture pénible de ce couvercle au faire enlevé du
beau triptyque exposé par M. le baron A. de Rothschild, triptyque com-
posé de huit plaques signées L. L. 15M, où l’Adoration des rois et
divers épisodes de la vie du Christ sont figurés avec des personnages
d’une telle désinvolture que l’école de Fontainebleau ne nous en montre
guère de pareils. Cette pièce est une grisaille coloriée par glacis trans-
parents sur un fond blanc.

Parfois Léonard Limousin se contente de glacer seulement le côté de
l’ombre, soit en bleu lapis, soit en bleu turquoise, comme dans la Ven-
dange de M. le baron James de Rothschild, et d’obtenir ainsi des ca-
maïeux d’un aspect plus chaud et plus agréable que les simples grisailles.
Celles -ci, il les exécute généralement sur fond bleu lapis, qui donne
plus de douceur au ton général, comme dans le plat ovale représentant
la Manne, imitation libre de la composition de Raphaël. Ce plat, qui
appartient à M. le baron G. de Rothschild, est signé Léonard Limosin
1568, par enlevage dans un cartouche d’or. La même facture libre et
harmonieuse se retrouve dans un certain nombre de plaques appartenant
Pour la plupart au même collectionneur et représentant l’histoire de
Psyché, d’après les compositions de Raphaël, gravées par le maître au
dé. A ces années nous semblent se rapporter les œuvres les plus par-
faites de Léonard, et celles où il montre la main la plus légère et la
Plus sûre. Telles sont VEntrée à Jérusalem, de M. le comte de Lavalette,
qui a pour pendant Y Adoration des bergers, de M. Joseph Fau. h' Her-
cule étouffant les serpents en présence d’Amphytrion et d’Alcmène, plaque
ronde, de M. Mordret, à laquelle semble faire suite Y Hercule et Cacus,
d’après le Rosso, que M. Joseph Fau, son propriétaire, a rapproché de la
même composition, traitée en majolique par F. Xanto.

Dans ces émaux, Léonard mêle et combine tous les procédés. Ici c’est
 
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