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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 20.1866

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Nr. 3
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Goncourt, Jules de; Goncourt, Edmond de: Debucourt
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https://doi.org/10.11588/diglit.19277#0202

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

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malades, par ordonnance, tous les matins, jusqu’à parfaite guérison; le
Palais-Royal des cafés, du café du Caveau, du café de Chartres, du
café Italien, du café mécanique, du café de Poy, du café de Valois ;
le Palais-Royal des hôtels, des billards, des restaurateurs, de la
Taverne anglaise et de la Grotte flamande, du couvert espagnol et
du salon chinois de Beauvilliers; le Palais-Royal, cet «abrégé de
l’univers pour les nouveautés; » le Palais-Royal des brochures et des
Étrennes mignonnes , des colifichets et des bijoux , des estampes et
des tableaux , de Renoir, d’Ilamond, de Poixmenu, des fantoccini
et de la collection d’Adanson, des horlogers, des fleuristes, des fai-
seurs de portraits en silhouette ; le Palais-Royal des ombres chi-
noises de Séraphin et du cabinet de figures de Curtius ; le Palais-
Royal des comédiens de Beaujolais et des Variétés amusantes ; le Palais-
Royal des entre-sols à sept louis par mois, et des trous de colombier; le
Palais-Royal du marchand de marrons'de Monseigneur le duc d’Orléans et
de la bouquetière de Madame la duchesse d’Orléans; le Palais-Roval de
l’arbre de Cracovie, arbre de Dodone bourdonnant des nouvelles du monde,
dont l’écrivain public du Palais-Royal, M. de Longueville, faisait son Ha-
mndryude ; le Palais-Royal où le vieux suisse Fribourg poursuivait les
polissons jouant à la cligne-musette, et chassait parfois à coups de fouet
« les ambulantes à la brune ; » ce Palais-Royal là, le Palais-Royal du
xvine siècle, — où le retrouver?

Dans deux planches du peintre-graveur Debucourt.

La première de ces deux planches a pour titre : Promenade de la gnl-
lerie du Palais-lloyal (1787)’. C’est le «promenoir en bois » avec ses pi-
lastres, ses arcades cintrées, ses réverbères fleurdelisés, les petits carreaux
des cintres laissant passer le bleu du jour, et au-dessous, de feintes dra-
peries rouges aux crépines dorées retombant sur des châssis de vitre. Là
dedans, des boutiques de toutes sortes: fripiers, libraires, marchands de 1

1. Cette gravure, que Debucourt n’a pas signée, porte au bas, au-dessus de la
mention : Vicq sculpt. Imprimé par Chapuy, l’adresse suivante : Cour du Louvre,
la 5e porte à gauche en entrant par la Colonade, au premier. C’est l’adresse du
dessinateur et graveur de la planche. Un état du Louvre dressé vers 1794 nous donne
le renseignement suivant : « Sixième département, angle de la cour à droite adossé à
la colonnade : Debucourt, 39 ans, peintre et graveur, trois pièces et une petite
antichambre occupées par lui depuis douze ans et demi, obtenues à la sollicitation de
M. d’Angivilliers, » sans doute à la suite de son mariage avec la fille du sculpteur
Mouchy. — Le Mercure de France (juin 1787) annonce ainsi la publication de la
Promenade du Palais-Royal au prix de 12 livres : « Cette estampe, du genre gro-
tesque, a du piquant et do l’originalité. Les figures en sont nombreuses, variées et
divertissantes. »
 
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