DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Burty, Philippe: Les eaux-fortes de M. Henri Leys, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19277#0481
EAUX-FORTES DE M. HENRI LE Y S.
m
santé l’impression de cette vie calme et large du xve siècle. Dans ce petit
croquis, dont le prétexte fut, je pense, cet escalier que nous allons re-
trouver dans l’eau-forte suivante, on voit poindre le Levs de nos
jours. Cette eau-forte est signée, au bas, à gauche, II. Leys, l’Il for-
mant monogramme avec l’L. Dimensions, prises des témoins du cuivre :
hauteur, 140 millimètres ; largeur, 90 millimètres. Nous ne connaissons
que l’état que nous avons sous les yeux.
La Marche du condamné. Le cortège descend les marches de l’esca-
lier d’un hôtel de ville ; le bourreau marche en tête, la hache sur l’épaule ;
un moine tend le crucifix au condamné défait par la terreur; les juges et
les bourgeois se pressent sur le palier et dans la salle; au bas de l’escalier
deux femmes assises à terre, abîmées dans leur douleur; l’une écoute
vaguement les prières que lisent deux prêtres ou peut-être deux rabbins
dans un grand livre ouvert.sur un pupitre; au fond, à droite, l’échafaud
est dressé au milieu d’une place publique dont les pignons, les tourelles,
les fenêtres en ogive disent l’époque. Cette pièce dont le sentiment géné-
ral rappelle les romantiques d’après 1830, Isabey, par exemple, ou Cé-
lestin Nanteuil, est traitée, en tant que pointe, dans le goût des grandes
eaux-fortes de Rembrandt, telles que la Mort de la Vierge. Il faut la
tenir plutôt pour curieuse que pour bonne. Elle est signée à gauche sur
la muraille : II. Leys f. 1840 ; hauteur, 280 rnillim.; largeur, 195 millim.
11 existe des états avant la date et avant des mises d’effet à la pointe
sèche. On nous en signale un dans lequel la coiffure des femmes aurait
été modifiée. C’est une des moins rares. C’est une sorte de croquis
libre d’un tableau que M. Leys avait peint en 1835, et qui avait été
acquis par M. de Brouker, de Bruxelles.
L'Intérieur rustique, signé et daté IL Leys 1840, est de la même
donnée naïve que Y Escalier. C’est une haute chambre de paysan éclairée
par des châssis à vitraux ; à gauche le lit placé dans une sorte d’armoire ;
à droite un chat surveille l’intérieur d’un buffet qu’ouvre la maîtresse du
logis; puis chaises, tables, chaudrons brillants, cruche de grès, faïences
de Délit, paniers, rouets, etc. Hauteur, 190 millim.; largeur, 130 millim.,
dimensions prises du trait carré qui circonscrit la composition. Dans la
marge supérieure un croquis peu visible de buste d’homme imberbe. Il
y en a deux états.
Le Joueur de violon date de 1843. Devant la porte d’une maison,
un vieillard assis, jambe par-ci jambe par-là, sur un banc de pierre, joue
du violon ; une chope en grès de Flandre est posée devant lui. La tête
est fort expressive. A gauche://. Leys f. — Hauteur, 105 millim.;
largeur, 80 millim. — 11 y a eu plusieurs états.
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santé l’impression de cette vie calme et large du xve siècle. Dans ce petit
croquis, dont le prétexte fut, je pense, cet escalier que nous allons re-
trouver dans l’eau-forte suivante, on voit poindre le Levs de nos
jours. Cette eau-forte est signée, au bas, à gauche, II. Leys, l’Il for-
mant monogramme avec l’L. Dimensions, prises des témoins du cuivre :
hauteur, 140 millimètres ; largeur, 90 millimètres. Nous ne connaissons
que l’état que nous avons sous les yeux.
La Marche du condamné. Le cortège descend les marches de l’esca-
lier d’un hôtel de ville ; le bourreau marche en tête, la hache sur l’épaule ;
un moine tend le crucifix au condamné défait par la terreur; les juges et
les bourgeois se pressent sur le palier et dans la salle; au bas de l’escalier
deux femmes assises à terre, abîmées dans leur douleur; l’une écoute
vaguement les prières que lisent deux prêtres ou peut-être deux rabbins
dans un grand livre ouvert.sur un pupitre; au fond, à droite, l’échafaud
est dressé au milieu d’une place publique dont les pignons, les tourelles,
les fenêtres en ogive disent l’époque. Cette pièce dont le sentiment géné-
ral rappelle les romantiques d’après 1830, Isabey, par exemple, ou Cé-
lestin Nanteuil, est traitée, en tant que pointe, dans le goût des grandes
eaux-fortes de Rembrandt, telles que la Mort de la Vierge. Il faut la
tenir plutôt pour curieuse que pour bonne. Elle est signée à gauche sur
la muraille : II. Leys f. 1840 ; hauteur, 280 rnillim.; largeur, 195 millim.
11 existe des états avant la date et avant des mises d’effet à la pointe
sèche. On nous en signale un dans lequel la coiffure des femmes aurait
été modifiée. C’est une des moins rares. C’est une sorte de croquis
libre d’un tableau que M. Leys avait peint en 1835, et qui avait été
acquis par M. de Brouker, de Bruxelles.
L'Intérieur rustique, signé et daté IL Leys 1840, est de la même
donnée naïve que Y Escalier. C’est une haute chambre de paysan éclairée
par des châssis à vitraux ; à gauche le lit placé dans une sorte d’armoire ;
à droite un chat surveille l’intérieur d’un buffet qu’ouvre la maîtresse du
logis; puis chaises, tables, chaudrons brillants, cruche de grès, faïences
de Délit, paniers, rouets, etc. Hauteur, 190 millim.; largeur, 130 millim.,
dimensions prises du trait carré qui circonscrit la composition. Dans la
marge supérieure un croquis peu visible de buste d’homme imberbe. Il
y en a deux états.
Le Joueur de violon date de 1843. Devant la porte d’une maison,
un vieillard assis, jambe par-ci jambe par-là, sur un banc de pierre, joue
du violon ; une chope en grès de Flandre est posée devant lui. La tête
est fort expressive. A gauche://. Leys f. — Hauteur, 105 millim.;
largeur, 80 millim. — 11 y a eu plusieurs états.