PAUL BAUDRY.
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trouvant à Mysa, où il accompagnait Cybèle, il y rencontra le dieu grec
Apollon, et osa le défier dans un combat musical : il fut convenu que le
vaincu serait à la merci du vainqueur. Apollon chanta en même temps
qu’il jouait de la lyre et remporta la victoire par la supériorité de la
voix humaine. Le pauvre Marsyas fut suspendu à un pin et impitoya-
blement écorché. Les satyres et les nymphes du voisinage pleurèrent si
abondamment, que leurs larmes formèrent un fleuve qui porta depuis son
SUPPLICE DE MARSYAS
D’après le carton de M. P. Baudry.
nom. La flûte du malheureux Phrygien tomba dans cette rivière dont le
courant l’emporta; les flots l’amenèrent ensuite jusqu’à Sycione, où un
berger la trouva et la consacra dans un temple dédié à Apollon. La peau
du vaincu servit à faire une outre qui fut suspendue à une colonne dans
la ville de Gélène, patrie de Marsyas. Quand on jouait de la flûte sur le
mode phrygien, cette peau s’agitait en signe de satisfaction, tandis que
lorsqu’on jouait de la lyre, elle demeurait dans une immobilité complète.
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trouvant à Mysa, où il accompagnait Cybèle, il y rencontra le dieu grec
Apollon, et osa le défier dans un combat musical : il fut convenu que le
vaincu serait à la merci du vainqueur. Apollon chanta en même temps
qu’il jouait de la lyre et remporta la victoire par la supériorité de la
voix humaine. Le pauvre Marsyas fut suspendu à un pin et impitoya-
blement écorché. Les satyres et les nymphes du voisinage pleurèrent si
abondamment, que leurs larmes formèrent un fleuve qui porta depuis son
SUPPLICE DE MARSYAS
D’après le carton de M. P. Baudry.
nom. La flûte du malheureux Phrygien tomba dans cette rivière dont le
courant l’emporta; les flots l’amenèrent ensuite jusqu’à Sycione, où un
berger la trouva et la consacra dans un temple dédié à Apollon. La peau
du vaincu servit à faire une outre qui fut suspendue à une colonne dans
la ville de Gélène, patrie de Marsyas. Quand on jouait de la flûte sur le
mode phrygien, cette peau s’agitait en signe de satisfaction, tandis que
lorsqu’on jouait de la lyre, elle demeurait dans une immobilité complète.