DOI Heft:
Nr.2
DOI Artikel:Champfleury: La céramique aux expositions rétrospectives de province: Orléans - Quimper - Reims
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21842#0185
EXPOSITIONS DE CÉRAMIQUE. 171
peu d’exception près, sont donc des faïences de Rouen exécutées à Quimper, avec
quelque infériorité.
Imaginez David exilé à Bruxelles sous la Restauration, et voyez dans les musées
des Flandres les tableaux des peintres belges qui purent recevoir son enseignement;
vous aurez une queue de l’Empire, et encore les élèves de David sont-ils Belges,
tandis que les ouvriers de Pierre Caussy sont pour la plupart Normands.
Je dis donc qu’à moins de vouloir perdre son temps en minuties, les produits bre-
tons, quoique fabriqués à Quimper, n’en sont pas moins des produits normands et qu’il
serait fâcheux de vouloir les reconnaître ou les affirmer quimpérois.
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PO NCIS DE LA FABRIQUE DE LA HUBAUDIÈRE, A QUIMPER.
Ici il n’y a plus transformation comme à Sinceny où cependant encore la note de
Rouen domine ; toutefois Sinceny a livré à la curiosité de grandes pièces dont l’écart de
décor et les beaux tons peuvent être reconnus au premier coup d’œil pour appartenir
aux fabriques de Sinceny.
Il n’en est pas de même à Quimper. Les variantes sont dans l’affaiblissement, un
emploi moins brillant des colorations, misères de détails qui peuvent aussi bien appar-
tenir aux fabriques de Rouen de dernier ordre.
Établir une classification à ce propos serait embrouiller la question. On tentera en
vain de faire la description de ces variantes. Je défie à quiconque lira les minuties
qui peuvent être écrites à ce propos d’être éclairé s’il n’a pas les pièces originales
sous les yeux.
La brochure de M. Le Men n’en a pas moins son utilité; elle est un historique
rapide des diverses successions de chefs de la manufacture de Quimper; elle a donné
lieu à une exposition rétrospective intéressante, et il faut louer les autorités d’un pays
si éloigné du centre d’avoir accepté l’idée.
peu d’exception près, sont donc des faïences de Rouen exécutées à Quimper, avec
quelque infériorité.
Imaginez David exilé à Bruxelles sous la Restauration, et voyez dans les musées
des Flandres les tableaux des peintres belges qui purent recevoir son enseignement;
vous aurez une queue de l’Empire, et encore les élèves de David sont-ils Belges,
tandis que les ouvriers de Pierre Caussy sont pour la plupart Normands.
Je dis donc qu’à moins de vouloir perdre son temps en minuties, les produits bre-
tons, quoique fabriqués à Quimper, n’en sont pas moins des produits normands et qu’il
serait fâcheux de vouloir les reconnaître ou les affirmer quimpérois.
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PO NCIS DE LA FABRIQUE DE LA HUBAUDIÈRE, A QUIMPER.
Ici il n’y a plus transformation comme à Sinceny où cependant encore la note de
Rouen domine ; toutefois Sinceny a livré à la curiosité de grandes pièces dont l’écart de
décor et les beaux tons peuvent être reconnus au premier coup d’œil pour appartenir
aux fabriques de Sinceny.
Il n’en est pas de même à Quimper. Les variantes sont dans l’affaiblissement, un
emploi moins brillant des colorations, misères de détails qui peuvent aussi bien appar-
tenir aux fabriques de Rouen de dernier ordre.
Établir une classification à ce propos serait embrouiller la question. On tentera en
vain de faire la description de ces variantes. Je défie à quiconque lira les minuties
qui peuvent être écrites à ce propos d’être éclairé s’il n’a pas les pièces originales
sous les yeux.
La brochure de M. Le Men n’en a pas moins son utilité; elle est un historique
rapide des diverses successions de chefs de la manufacture de Quimper; elle a donné
lieu à une exposition rétrospective intéressante, et il faut louer les autorités d’un pays
si éloigné du centre d’avoir accepté l’idée.