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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 14.1876

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Nr. 4
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Gonse, Louis: La salle de Michel-Ange au Louvre et sa nouvelle installation, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.21842#0373

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LA SALLE DE MICHEL-ANGE, AU LOUVRE.

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que la fierté du contour en est un peu diminuée, mais nous nous consolons
de ce qu’il aura pu perdre aux yeux de quelques esprits chagrins par
tout ce que l’autre, qui est le plus beau, a visiblement gagné. Au fond,
dans la perspective de la baie et sur un piédestal arrondi qui la recule
pour l’œil, s’enlève en clair la grande Vierge du xvie siècle, acquise
l’an dernier de M. Charles Timbal et provenant du château d’Olivet L
Au milieu, le groupe en bronze d’Adrien de Vries, Mercure et Psyché, a
été remplacé par la charmante vasque de marbre provenant de la fon-
taine du château de Gaillon, qui avait été envoyée par la république
de Venise au cardinal d’Amboise. Le déplacement du beau groupe d’Adrien
de Vries, dont la patine surtout était superbe, nous semble parfaitement
justifié; mais son départ du Louvre pour le Jardin des Tuileries nous
semble à tous égards regrettable. Enfin, par suite du déplacement de la
statue d’Olivet, la salle de Michel Colomb a subi une complète et très-
heureuse transformation. Ce sont à peu de chose près les mêmes monu-
ments, mais mieux distribués et mieux éclairés : l’admirable figure cou-
chée de Roberte Legendre, le Saint Georges de Michel Colomb, le Pierre
de Fayet et le Philippe de Comines.

Revenons à la salle de Michel-Ange et tournons le dos à la Porte de
Crémone. Le panneau de face est splendide. Dans le haut sont encastrés
le tympan en bronze de Benvenuto Cellini, la Nymphe de Fontainebleau
et le bas-relief de la Mise au tombeau, attribué non sans raison à Daniel
de Volterre; puis, au-dessous, en un ordre élégant, la plupart des autres
bas-reliefs, notamment ceux inscrits sous les noms de Pierino da Vinci,
de Donatello, de Mino de Fiesole, de Rossellino et le si curieux bas-relief
en bronze, n° 11 du catalogue, de sujet et d’auteur inconnus. En avant
sont placés Y Albert Pie de Savoie, le Charles de Magny et Y André
Blondel de Roquencourt, de Paul Ponce, précédemment dans la salle de
Jean Goujon, le petit buste en marbre de Béatrice d’Est, par Desiderio da
Settignano, et cet incomparable buste de femme, de l’école milanaise de
la fin du xve siècle, —- nous sommes de ceux qui tiennent pour l’école
milanaise, — qui est digne de faire pendant, malgré la restauration de
l’extrémité du nez, à la Joconde de Léonard. Nous dirons en passant que
nous ne connaissons, ni à Milan ni à Florence, d’égale à cette adorable
figure, au profil si délicat dans sa rêveuse mélancolie, au contour si origi-
nal, au front légèrement bombé, comme il convient à une vraie lombarde,
aux yeux bridés et à la chevelure lisse renfermée et comme étroitement
serrée dans une coiffe d’étoffe transparente. Nous l’avons mille fois

1. Voir la Gazelle des Beaux-Arts, 2e période, t. XTII, p. GC5 et suivantes.
 
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