DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Gonse, Louis: La salle de Michel-Ange au Louvre et sa nouvelle installation, 2, Les bronzes de M. His de la Salle
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
8. — Pieta. — Bas-relief. H., 0,130 ; L., 0,200. — Composition en
longueur, très-chargée, avec les saintes femmes entourant le corps clu
Christ et le soulevant, Joseph d’Arimathie portant la couronne d’épines
et Nicodème les clous du crucifiement. Patine noire. Mince relief. Style
padouan du xve siècle. Lourde imitation du style de Mantègne. Peut être
de ce Vellano, élève de Donatello, auquel Vasari a décerné des éloges
exagérés.
9. — Le Char de Neptune. — Médaillon. Diamètre, 0,220. —
OEuvre du commencement du xvie siècle ou de la fin du xve. Armé du
trident, le dieu dirige de la main gauche le gouvernail de la barque que
traînent deux chevaux marins ; devant lui la nymphe Amymone sort des
eaux pour implorer son secours ; elle tient à la main la grenade, symbole
de l’union conjugale. Composition charmante.
10. — Le Triomphe de l’Amour. — Bas-relief. H., 0,260 ; L., 0,290.
— Commencement duxvi® siècle. Composition curieusement compliquée,
à la mode du temps et dans le plus pur goût pétrarquesque. Elle est
d’ailleurs la traduction littérale des vers de Pétrarque dans son Triomphe
de V Amour :
Sopra un carro di fuoco un garzon credo,
Con arco in mano e con saette à fianchi,
Contra le quai non val elmo, ne scudo,
Sopra gli omeri avea suoi due grand’ali
Di color mille, e tatlo l’altro ignudo.
D’intorno innumerabili mort ali.
Parte presi in battaglia, e parle uceisi.
Parte feriti da punganti strali.
« Sur un char de feu, un jeune et cruel adolescent, un arc dans la
main et des flèches aux côtés, contre lesquelles ne prévalent ni casque
ni bouclier, n’avait sur ses épaules que deux grandes ailes de mille
couleurs, ayant tout le reste nu. A l’entour, d’innombrables mortels, les
uns faits prisonniers dans la bataille, d’autres tués, d’autres frappés de
traits pénétrants. »
Telle est la description exacte du bronze. On trouverait certainement
la filière de cette bizarre composition dans les gravures sur bois illus-
trant les éditions italiennes des œuvres du poète d’Arezzo.
11. — Pastorale. — Médaillon. Diamètre, 0,110. — Petite scène à
deux personnages; un jeune homme et une jeune fille tous deux assis à
terre, au pied d’un fût de colonne supportant un vase, dans une guir-
lande de feuillage formant bordure. Du plus pur et du plus délicieux
style florentin de la fin du xve siècle.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
8. — Pieta. — Bas-relief. H., 0,130 ; L., 0,200. — Composition en
longueur, très-chargée, avec les saintes femmes entourant le corps clu
Christ et le soulevant, Joseph d’Arimathie portant la couronne d’épines
et Nicodème les clous du crucifiement. Patine noire. Mince relief. Style
padouan du xve siècle. Lourde imitation du style de Mantègne. Peut être
de ce Vellano, élève de Donatello, auquel Vasari a décerné des éloges
exagérés.
9. — Le Char de Neptune. — Médaillon. Diamètre, 0,220. —
OEuvre du commencement du xvie siècle ou de la fin du xve. Armé du
trident, le dieu dirige de la main gauche le gouvernail de la barque que
traînent deux chevaux marins ; devant lui la nymphe Amymone sort des
eaux pour implorer son secours ; elle tient à la main la grenade, symbole
de l’union conjugale. Composition charmante.
10. — Le Triomphe de l’Amour. — Bas-relief. H., 0,260 ; L., 0,290.
— Commencement duxvi® siècle. Composition curieusement compliquée,
à la mode du temps et dans le plus pur goût pétrarquesque. Elle est
d’ailleurs la traduction littérale des vers de Pétrarque dans son Triomphe
de V Amour :
Sopra un carro di fuoco un garzon credo,
Con arco in mano e con saette à fianchi,
Contra le quai non val elmo, ne scudo,
Sopra gli omeri avea suoi due grand’ali
Di color mille, e tatlo l’altro ignudo.
D’intorno innumerabili mort ali.
Parte presi in battaglia, e parle uceisi.
Parte feriti da punganti strali.
« Sur un char de feu, un jeune et cruel adolescent, un arc dans la
main et des flèches aux côtés, contre lesquelles ne prévalent ni casque
ni bouclier, n’avait sur ses épaules que deux grandes ailes de mille
couleurs, ayant tout le reste nu. A l’entour, d’innombrables mortels, les
uns faits prisonniers dans la bataille, d’autres tués, d’autres frappés de
traits pénétrants. »
Telle est la description exacte du bronze. On trouverait certainement
la filière de cette bizarre composition dans les gravures sur bois illus-
trant les éditions italiennes des œuvres du poète d’Arezzo.
11. — Pastorale. — Médaillon. Diamètre, 0,110. — Petite scène à
deux personnages; un jeune homme et une jeune fille tous deux assis à
terre, au pied d’un fût de colonne supportant un vase, dans une guir-
lande de feuillage formant bordure. Du plus pur et du plus délicieux
style florentin de la fin du xve siècle.