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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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Nr. 5
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Rayet, Olivier: Les fouilles d'Olympie
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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0437

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LES FOUILLES D’OLYMPIE.

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devait être, quelques années plus tard, Alcibiade, lorsque, au Lycée eu à
l’Académie, il se dépouillait de sa fine chlamyde thessalienne et se laissait
négligemment admirer. La même pureté des lignes se retrouve dans le
Lapithe penché en avant de la partie droite du fronton, et les Centaures
eux-mêmes, malgré leur laideur et leur bestialité traditionnelles, con-
servent une certaine distinction : ce sont des Centaures athéniens.

C’est d’ordinaire sur les têtes que le temps et les hommes se sont
surtout acharnés. De tous les personnages du fronton est du Parthénon,
un seul a conservé la sienne : c’est le dieu couché auquel on donne d’or-

TÊTE DE JEUNE FILLE, PAR ALCAMÈNE.

(Fronton ouest du temple d’Olympie.)

dinaire le nom de Thésée et qui doit, suivant toute vraisemblance,
prendre celui d’Héraclès. Pour le fronton est, il ne reste que les yeux
et le front d’Athéna, aujourd’hui à Londres, la tête bien mutilée et bien
restaurée de la Victoire, qui appartient à la marquise de Laborde et qui
a figuré à l’Exposition du Trocadéro, et deux restes presque informes de
têtes féminines, qui sont à Athènes. Le fronton de Pæonios n’a pas
échappé au sort commun; il n’en subsiste que trois têtes : l’une entière
et dont j’admire beaucoup le réalisme et l’accent, les deux autres brisées;
c’en est assez néanmoins pour que nous sachions qu’elles avaient les
mêmes qualités de vie et aussi les mêmes défauts de matérialité que
les corps. Par un singulier hasard, le combat des Centaures et des
 
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