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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 34.1886

DOI issue:
Nr. 2
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Geymüller, Heinrich von: Les derniers travaux sur Léonard de Vinci, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.19428#0158

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DERNIERS TRAVAUX SUR LÉONARD DE VINCI.

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passages, tels que les n°s 719, 722, 723. Ce sera là un dévelop-
pement à réserver pour les publications spéciales de la troisième
catégorie, celle des monographies. Mais M. Richter ne pouvait rien
faire de plus logique que de rassembler, avant tout et au début de
son œuvre, les passages jetant quelque lumière sur les idées du
Maître relatives à la manière de publier ses écrits, sur l’esprit qui
devait y régner et dans quel esprit il voulait être lu. Ce sont là les
points de vue fondamentaux sur lesquels M. Richter a voulu asseoir
tout le travail de classement d’un grand nombre de passages épars
de Léonard1. Comment expliquer que, malgré un point de départ et
une intention aussi rationnels, le travail de M. Richter ait été l’objet
de critiques assez vives de la part d’un écrivain italien, auteur lui-
même de plusieurs découvertes intéressantes qu’il a réunies dans
deux volumes consacrés à Léonard?

M. Uzielli convient au surplus que, lors même que l’on aura sous
les yeux les photogravures de tout ce que nous possédons encore des
œuvres de Léonard, la reconstruction complète de ses Traités sera
chose parfois impossible, en tout cas, toujours très difficile2.

1. On a reproché à M. Richter d’avoir compris dans le livre Ier, intitulé : Prolégo-
mènes et introduction générale au livre sur la peinture, un certain nombre de
passages, où il est question surtout du scaphandre, du creusement d'un canal, etc.
comme n’ayant rien à faire, ni avec l’introduction, ni avec le traité de la peinture,
ni avec l’intention de Léonard de publier ses écrits. Le premier reproche venant de
M. Charles Clément (Journal des Débats du 12 juillet 1884) est fondé en apparence
et repose simplement sur une disposition typographique défectueuse. Il aurait
fallu nettement séparer par des titres spéciaux les Prolegomena et l’Index of
Manuscripts qui les interrompt, comme s’appliquant aux deux volumes; comprendre
les paragraphes 1-12 sous le titre de : Passages relatifs à l’intention de Léonard
de publier ses écrits, et attacher le titre: Introduction générale au traité de la
peinture, uniquement aux numéros suivants, de 13 à 39, au lieu de se borner à les
mettre en marge. De cette façon, la disposition, bonne en elle-même, n’aurait
pas donné lieu à une incertitude, d’ailleurs de courte durée.

M. Uzielli (Seconda sérié, p. 137-141) fait le même reproche à M. Richter;
mais nous ne comprenons pas la seconde partie de sa critique, car, dans le n° 1
Léonard dit : « Je ne publie ni ne divulgue ceci à cause de la méchante nature
des hommes » ; dans le n° 2 : « Quand tu composeras la science des mouvements
de l’eau, souviens-toi de mettre sous chaque proposition son utilité, afin que cette
science ne soit pas inutile » ; dans le n° 3 : « Que quiconque n’est pas mathémati-
cien ne me lise pas dans les éléments (dans les principes?) de mon ouvrage »; enfin,
dans le n° 4, il prie le lecteur de ne pas le blâmer, etc. Or, pour qu’il y eût des
lecteurs, il fallait qu’il y eût une publication, et les autres passages se rapportent
à l’esprit qui devait y régner.

2. Seconda sérié, p. 132.
 
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