DE L’ÉGLISE DES INVALIDES
ET DE LA CHAPELLE DE VERSAILLES
Idéaliste par définition, la peinture religieuse n’oppose cepen-
dant aucune résistance au courant qui entraîne l’école française
vers le réalisme et vers la joliesse à la lin du xvue siècle et au
début du xvme. Dès 1709, elle a dépouillé toute majesté, toute dignité
même. L’évolution qu’elle accomplit est surtout sensible dans les
œuvres décoratives.
Pendant la première partie du règne de Louis XIV, la grande
peinture décorative est allégorique ou héroïque : avant 1690, le roi
ne commande pas un ensemble religieux important1; de 1690 à sa
mort, au contraire, il n’ordonne plus de décorations profanes, mais
il fait peindre successivement l’église des Invalides et la chapelle
de Versailles.
On tient ces deux œuvres dans un injuste oubli. Elles comptent
— surtout les Invalides — parmi les plus importantes de la décora-
I. C’est sur l’ordre d’Anne d’Autriche que Mignard peignit la coupole des
Invalides en 1663.
xxxiv. — 3' PÉRIODE.
34
ET DE LA CHAPELLE DE VERSAILLES
Idéaliste par définition, la peinture religieuse n’oppose cepen-
dant aucune résistance au courant qui entraîne l’école française
vers le réalisme et vers la joliesse à la lin du xvue siècle et au
début du xvme. Dès 1709, elle a dépouillé toute majesté, toute dignité
même. L’évolution qu’elle accomplit est surtout sensible dans les
œuvres décoratives.
Pendant la première partie du règne de Louis XIV, la grande
peinture décorative est allégorique ou héroïque : avant 1690, le roi
ne commande pas un ensemble religieux important1; de 1690 à sa
mort, au contraire, il n’ordonne plus de décorations profanes, mais
il fait peindre successivement l’église des Invalides et la chapelle
de Versailles.
On tient ces deux œuvres dans un injuste oubli. Elles comptent
— surtout les Invalides — parmi les plus importantes de la décora-
I. C’est sur l’ordre d’Anne d’Autriche que Mignard peignit la coupole des
Invalides en 1663.
xxxiv. — 3' PÉRIODE.
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