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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 34.1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.24816#0387

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BIBLIOGRAPHIE

HISTOIRE DE LA FAÏENCE ARTISTIQUE DE MOUSTIERS,
par l’abbé II. Requin. Tome IerL

Depuis que le goût des amateurs et collectionneurs
s’i'st recherche «les pièces «le

■ aaSys» d’autrefois, les faïences de Moustiers jouissent d’une ré-
' * putation des plus méritées. Déjà au xvme siècle, on tenait

X yTWf en haute estime les produits des fabriques établies dans

XuU Oiï ce pays de Provence, perdu dans les premiers contre-

•ri nlifiis^ forts des grandes Alpes. L’abbé Delaporte, auteur du Voya-
i. qeur françois, écrivait, en effet, que la manufacture de

Moustiers passait pour être « la plus belle et la plus fine du royaume ».

A la Révolution, malheureusement, la faveur du public se détourna des
anciennes faïences : chacun sait que c’est seulement depuis une cinquantaine
d’années qu’a cessé cette sorte de disgrâce. Auparavant, les possesseurs de pièces
fabriquées à Moustiers, comme d’ailleurs à Marseille, à Rouen, à Nevers, les trai-
taient avec le dernier mépris, les jetaient au fond de leurs placards, les relé-
guaient au plus obscur de leurs greniers, quand ils ne s’en servaient pas comme
de cibles pour l’essai de leurs fusils de chasse.

Lorsque les premiers colleclionneurs se trouvèrent en présence de
nos faïences, ils ne surent pas trop à qui les attribuer; le nom du pays d’origine
était oublié, on hésitait entre Rouen et Marseille. M. Riocreux, conservateur
du musée de Sèvres, en 1856, commença la réaction en faveur de Moustiers.
Depuis cette date un peu lointaine déjà, les publications de MM. Bondil,
Davillier, Doste, Fouque et Édouard Garnier ont remis complètement en hon-
neur les vieilles manufactures de cette localité. Il n’est aujourd’hui personne
s’occupant de céramique à qui les noms des Clérissy, des Viry, des Olérys, des
Laugier et des Fouque ne soient familiers. On sait aussi que ces personnages
étaient presque tous de véritables artistes et que leur influence s’est étendue
dans tout le sud-est de la France, pour ne pas dire davantage : à Goult, Varages,
Avignon, Marseille, Montpellier, etc., les faïenciers ont souvent pris modèle sur
eux.

Cependant, si l’on était maintenant d’accord pour reconnaître l’importance
des manufactures de Moustiers et les qualités de leurs produits (M. Garnier
n’a-t-il pas lui-même confirmé l’appréciation qu’avait émise jadis l’abbé Dela-

1. Paris, liapilly, 1903. In-4°, de xvi-304 pages, avec 15 planches, dont 7 en couleurs.
 
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