DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Leprieur, Paul: Les récentes acquisitions du département des peintures au Musée du Louvre (1907 - 1908), 1
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RÉCENTES ACQUISITIONS DU MUSÉE DU LOUVRE 73
mérite d’y être souligné surtout, ce sont deux rares et fines gouaches
de Debucourt (Fêtes villageoises), ainsi qu’une série de ces délicats
portraits, découpés de profil sur fond noir, à l’imitation de camées,
dont un artiste original et habile, Ch. Bourgeois, venu d’Amiens se
fixer à Paris, semble, de la fin du xvme siècle au premier Empire,
s’être fait en miniature une spécialité. L’inlassable générosité de
M. Jules Maciet a fait entrer, de son côté, au Louvre, un très curieux
Portrait de Mm(‘ Jarre, miniature de grande taille, ébauchée sur
l’école de danse, gouache par lavreince
(Musée du Louvre.)
ivoire, qui offre avec le célèbre chef-d’œuvre de Prud’hon,
comme arrangement" et comme pose, les plus évidents rapports.
S’agit-il ici d’une simple reproduction? Ne serait-ce pas, au con-
traire, une préparation et une idée première, que l’exécution de la
peinture fit ensuite abandonner? On serait presque tenté de le
croire, si l’on songe à certaines esquisses du maître. Le problème,
en tout cas, est fait pour intriguer, et l’œuvre, étonnamment fraîche
et claire dans ses larges indications, a de toutes façons son impor-
tance à proximité du tableau, que l’abus des bitumes a si fortement
assombri. Le musée doit enfin à une gracieuse prévenance de Mme Rolle
— si noblement vouée (à peine est-il besoin de le rappeler) au culte de
I. — 4e PÉRIODE. 10
mérite d’y être souligné surtout, ce sont deux rares et fines gouaches
de Debucourt (Fêtes villageoises), ainsi qu’une série de ces délicats
portraits, découpés de profil sur fond noir, à l’imitation de camées,
dont un artiste original et habile, Ch. Bourgeois, venu d’Amiens se
fixer à Paris, semble, de la fin du xvme siècle au premier Empire,
s’être fait en miniature une spécialité. L’inlassable générosité de
M. Jules Maciet a fait entrer, de son côté, au Louvre, un très curieux
Portrait de Mm(‘ Jarre, miniature de grande taille, ébauchée sur
l’école de danse, gouache par lavreince
(Musée du Louvre.)
ivoire, qui offre avec le célèbre chef-d’œuvre de Prud’hon,
comme arrangement" et comme pose, les plus évidents rapports.
S’agit-il ici d’une simple reproduction? Ne serait-ce pas, au con-
traire, une préparation et une idée première, que l’exécution de la
peinture fit ensuite abandonner? On serait presque tenté de le
croire, si l’on songe à certaines esquisses du maître. Le problème,
en tout cas, est fait pour intriguer, et l’œuvre, étonnamment fraîche
et claire dans ses larges indications, a de toutes façons son impor-
tance à proximité du tableau, que l’abus des bitumes a si fortement
assombri. Le musée doit enfin à une gracieuse prévenance de Mme Rolle
— si noblement vouée (à peine est-il besoin de le rappeler) au culte de
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