TROIS PORTRAITS INÉDITS DE MARIE-ANTOINETTE 127
sont pas sans aider à enrichir l’œuvre iconographique de Ducreux'.
Marie-Antoinette les possédait déjà à Versailles, encastrés dans la
bordure des glaces de sa chambre à coucher. Elle vivait donc entourée
des ouvrages du peintre, qui avait le premier fait connaître ses traits à
la France; elle le protégea tout particulièrement, fut la marraine
d une de ses lilles et lui permit de s’enorgueillir, jusqu’à la Révolution,
du titre peu prodigué de « peintre de la Reine ».
Les portraits des sœurs et des frères ont eu un destin moins favo-
rable. Quatre d’entre eux
ont trouvé asile au musée
de Versailles; mais dans
quel état lamentable! Les
Archiducs Ferdinand et
Maximilien n’ont pas
moins souffert que les Ar-
chiduchesses Elisabeth et
Amélie*. Les deux portraits
féminins sont encore inté-
ressants par les indications
de costumes et d’arrange-
ment; quant ail visage, il
est en partie effacé; le
pastel a « coulé » partout
et rien ne reste du charme
de ces morceaux, qui ont
dû flatter, à Schœnbrunn,
l’amour-propre maternel
de Marie-Thérèse3. Un seul
portrait de 1 la série a
échappé à cette destruc-
tion, parce qu’il n’a pas
suivi le sort commun des pastels viennois de Ducreux; il est heureux
que ce soit celui de Marie-Antoinette. Nous le retrouvons au jour- 1 2 3
L A R CHIDUC FERDINAND-CHARLES
PASTEL PAR DUCREUX
(Musée de Versailles.)
1. Ces tapisseries, encore dans l’ovale détaché de l’encadrement des glaces
de la reine, sont exposées en ce moment au rez-de-chaussée. M. Maurice Tenaille
en a donné une reproduction très soignée dans le tome IV de son monumental
ouvrage sur Y Etat général des tapisseries de la Manufacture clés Gobclins, Paris,
1907, p. 323 (avec un dossier de documents)*
2. Nos 4573, 4576, 4378 et 4579 du catalogue Soulié.
3. On lit au dos, d’une main du temps : « Mad. l’archiduchesse Amélie »,
« Mad. l’archiduchesse Marie-Élisabeth, 1769 ».
sont pas sans aider à enrichir l’œuvre iconographique de Ducreux'.
Marie-Antoinette les possédait déjà à Versailles, encastrés dans la
bordure des glaces de sa chambre à coucher. Elle vivait donc entourée
des ouvrages du peintre, qui avait le premier fait connaître ses traits à
la France; elle le protégea tout particulièrement, fut la marraine
d une de ses lilles et lui permit de s’enorgueillir, jusqu’à la Révolution,
du titre peu prodigué de « peintre de la Reine ».
Les portraits des sœurs et des frères ont eu un destin moins favo-
rable. Quatre d’entre eux
ont trouvé asile au musée
de Versailles; mais dans
quel état lamentable! Les
Archiducs Ferdinand et
Maximilien n’ont pas
moins souffert que les Ar-
chiduchesses Elisabeth et
Amélie*. Les deux portraits
féminins sont encore inté-
ressants par les indications
de costumes et d’arrange-
ment; quant ail visage, il
est en partie effacé; le
pastel a « coulé » partout
et rien ne reste du charme
de ces morceaux, qui ont
dû flatter, à Schœnbrunn,
l’amour-propre maternel
de Marie-Thérèse3. Un seul
portrait de 1 la série a
échappé à cette destruc-
tion, parce qu’il n’a pas
suivi le sort commun des pastels viennois de Ducreux; il est heureux
que ce soit celui de Marie-Antoinette. Nous le retrouvons au jour- 1 2 3
L A R CHIDUC FERDINAND-CHARLES
PASTEL PAR DUCREUX
(Musée de Versailles.)
1. Ces tapisseries, encore dans l’ovale détaché de l’encadrement des glaces
de la reine, sont exposées en ce moment au rez-de-chaussée. M. Maurice Tenaille
en a donné une reproduction très soignée dans le tome IV de son monumental
ouvrage sur Y Etat général des tapisseries de la Manufacture clés Gobclins, Paris,
1907, p. 323 (avec un dossier de documents)*
2. Nos 4573, 4576, 4378 et 4579 du catalogue Soulié.
3. On lit au dos, d’une main du temps : « Mad. l’archiduchesse Amélie »,
« Mad. l’archiduchesse Marie-Élisabeth, 1769 ».