Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 1.1909)

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Elles s’échelonnent du nord au sud, sur une longueur de cent
kilomètres, parallèlement à la route de Kerbéla à Nedjef, deux
célèbres centres de pèlerinages chiites, aux environs, et surtout
à l’ouest de ces villes.

Il semble assez logique de les dater approximati vement (eu égard
à l’absence absolue de toute inscription) de l’époque des princes
arabes de Hirah, les Lakhmiyîn, vassaux de la Perse sassanide,
entre les ive et vue siècles de notre ère.

Ces princes sont le sujet d'un cycle de légendes héroïques de

l’Arabie antéislamique ; ils

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avaient le double prestige
de participer aux guerres
de clan des nomades, et à
la civilisation sédentaire
des Perses. C’étaient des
sheïkhs arabes, mais c’étaient
aussi des satrapes perses ;
c’étaient avant tout des chefs
entreprenants et rusés, dont
la richesse matérielle et la
culture intellectuelle s’étaient
vite développées grâce au rôle
d’intermédiaires forcés qu’ils
jouaient entre l’Irân et les
tribus arabes. Leur cour donna
asile à plusieurs d’entre les
grands poètes arabes du
temps. Au point de vue reli-
gieux, le christianisme,teinté
bientôt de nestorianisme,
pénétra de bonne heure à
Hîrali, d’où il rayonna avec
les caravanes, préparant les voies à l’Islam.

Leur histoire, assez monotone, est celle de « phylarques », de
gardiens de la frontière persane; on les voit participer à tous les
conflits entre Perses et Byzantins.

Le seul prince dont on mentionne les constructions, c’est Nor-
mân Ier (403-418), fils d’imrolqaïs II1. Il fit de son camp al Hirah

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1. Cf. Rothstein, Die Dynastie cler Lahmiden. Berlin, 1899, p. 13, 62, 69.