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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 4.1910

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Nr. 2
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Hautecoeur, Louis: L' Académie de Parme et ses concours à la fin du XVIIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0166

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L’ACADËMIE DE PARME ET SES CONCOURS 153

diverses maisons ; sa femme étai t fille de France et ne l’oubliait pas L
L’Infant s’entourait de domestiques français qu’il honorait d’une
bonté particulière1 2 3. Il avait donné à Ferdinand comme précepteur
le P. Fumeron, un Jésuite, que remplaça Condillac en 1758 et un
sous-gouverneur, M. de KeralioL Condillac avait retrouvé là son
compatriote, le Dauphinois Fériol, Duclos, l'historiographe de France,
d’Argenlal le romancier bientôt ami de Voltaire. En 1760 arrive le
nouveau bibliothécaire de l’Infant; c’était un Bordelais, ami des
Encyclopédistes et de Rousseau: Alexandre Deleyre. On rencontrait
encore le bailli de Rohan, les envoyés de France, le comte deRoche-
chouart ou le baron de la Houze. La première place appartenait à du
Tillot. Né à Bayonne en 1711, il était entré dans les bureaux de
Versailles et s’était attiré les faveurs de Ferdinand VI, qui le désigna
pour intendant à son frère Philippe. Quand l’Infant n’eut plus que
des dettes, il nomma Du Tillot ministre et le chargea de changer
le passif en actif. Du Tillot fut un ministre réformateur et Philippe
lui témoigna sa reconnaissance en le créant marquis de Félino. Du
Tillot aimait la science; il fonda une Université où enseignaient
Paciaudi, Rossi, Lesueur, Fourcaud ; il se plaisait à la peinture fran-
çaise et possédait un Vernet qui excitait l’admiration d’Algarotti 4 *.
Aussi protégeait-il les artistes de son pays. Petitot, qui enseigna
l’architecture, était venu à Parme ' pour bâtir au duc un palais, —
mais ses plans furent jugés trop coûteux. Il resta vingt et un ans
auprès du duc, dont il devint le premier architecte, et construisit
pour lui la façade de l’église Saint-Pierre. Guiard, que ses démêlés
avec Bouchardon et Marigny tenaient éloigné de France, était
demeuré dix ans à Rome. 11 avait tenté un retour à Paris en 1768,
mais dès le début de 1769 il se rendait à Parme6. 11 écrivait
en 1771 : « J’ai ou l’honneur d’être appelé auprès de S. A. R. Mon-
seigneur l’Infant de Parme, pour son premier sculpteur et y établir
une Académie de sculpture7. » En réalité, il n’avait rien établi, car

1. C. Stryienski, op. cit., p. 440.

2. Instructions aux ambassadeurs..., p. 260.

3. Baguenault de Puchesse, Condillac précepteur du duc de Parme (Revue hebdo-
madaire, 14 novembre 1909).

4. Boltari, Haccuolta di lettere, VII, 423.

a. En 1760, dit Uussieux, en 1733, dit Milizia (Memorie degli architetti). Dussieux
le fait naître en 1730, Milizia en 1727; il mourut en 1801.

(i.. Sur Guiard, cf. A. lioserot, Laurent Guiard (Réunion des Sociétés des Beaux-Arts
dus départements, 1902).

7. Nouvelles Archives de l’art français, 1878, p. 109.

iv.

4” i> ÉIUODE.

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