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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 4.1910

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Nr. 2
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Hautecoeur, Louis: L' Académie de Parme et ses concours à la fin du XVIIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0176

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L’ACADÉMIE DE PARME ET SES CONCOURS

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pour sa valeur picturale — des tons froids rouges, bleus, roses sans
transparence, voilà pour la couleur; un feu qui brûlant sur l’autel
ne projette aucun reflet, voilà pour la lumière; — c’est simplement
pour montrer ce qu’est devenu le maniérisme italien au contact de
l’antique : la gesticulation, nous la retrouvons encore ; ces bras
tendus, ces doigts écartés, nous les avons vus dans toutes les églises
romaines; cette Polyxène n’évoque-t-elle pas le souvenir de l’œuvre
du Bernin' à Santa Maria délia Vittoria? N’est-ce pas la Sainte Thé-

LE S A C R I F I C E DE POLYXÈNE, PAR A. F E R R E RI
(Pinacothèque de Parme.)

rèse, dévêtue de ses draperies? Mais l’autel et le sarcophage sont
réputés antiques, et le bouclier, pour sortir des œuvres de Piranèse,
a son cachet d’authenticité; le guerrier qui le tient rappelle les
bergers de Poussin, le grand prêtre a la tête rituellement couverte :
que pouvaient demander de plus des académiciens en 1793? Aussi
bien ils s’en déclarèrent satisfaits.

IV

Si nous examinions avec le même détail les concours d’architec-
ture, nous aboutirions aux mêmes conclusions. L’antique y triomphe
aussi bien qu’en peinture, et, comme en peinture y triomphe grâce
à la France. Les académiciens architectes n’étaient pas moins
partisans que les peintres de la « simplicité grecque ». Petitot, à
 
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