DOI Heft:
Nr. 5
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
bientôt les longues nefs des basiliques chrétiennes. L’examen des éléments
décoratifs n’est pas moins important : entre l’art chrétien de la Syrie et l’art
byzantin de Ravenne, bien plus : entre l’Orient et l'Occident, cet édifice est un
intermédiaire incomparable. Un mausolée, un temple de Jupiter, maints vestiges
de l’art néo-clirétien et roman s’imposent encore à l’historien et à l’artiste. Salone,
détruite par l’invasion des Avares, n’est plus qu’un vaste cimetière, mais, par ses
monuments, ses inscriptions et les souvenirs des martyrs qui y furent ensevelis,
apporte à l’étude des origines chrétiennes les documents les plus précieux1.
Knin, Zara, Arbe, Sebenico fleurissent sous la domination de la lagune et con-
tiennent des églises et des basiliques remarquables du xmc et du xive siècle.
Traù, avec sa cathédrale et sa loggia, donne l’impression d’une cité vénitienne au
Moyen âge. Raguse, dévastée en 1667 par un tremblement de terre, se souvient
seulement de son luxe et de son apogée au milieu du xv° siècle.
Jamais images aussi fidèles n’avaient été mises à la disposition des particu-
liers et des bibliothèques. Car il s’agit ici d’un recueil de reproductions, non
d’un ouvrage de critique; point d’hypothèse ou de visée nouvelle sur l’art dal-
mate : ces 132 héliogravures parlent d’elles-mêmes et la vivante introduction du
professeur Cornélius Gurlitt et les notices consacrées à chaque ville suffisent à
guider le lecteur.
c. G.
1. Voir Ch. Diehl, En Méditerranée, Paris, Colin, 1901, in-lS, ch. 1 et II, et, dans
ces chapitres, les pages consacrées à M«r de Bulitch, conservateur du musée de Spalato,
qui dirigea les fouilles de Salone avec une telle activité et une méthode si sûre qu’on l’a
surnommé « le De Rossi de laDalmatie ».
Le Gérant : P. Girardot.
PARIS. — IMPRIMERIE PHILIPPE RENOÜARD.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
bientôt les longues nefs des basiliques chrétiennes. L’examen des éléments
décoratifs n’est pas moins important : entre l’art chrétien de la Syrie et l’art
byzantin de Ravenne, bien plus : entre l’Orient et l'Occident, cet édifice est un
intermédiaire incomparable. Un mausolée, un temple de Jupiter, maints vestiges
de l’art néo-clirétien et roman s’imposent encore à l’historien et à l’artiste. Salone,
détruite par l’invasion des Avares, n’est plus qu’un vaste cimetière, mais, par ses
monuments, ses inscriptions et les souvenirs des martyrs qui y furent ensevelis,
apporte à l’étude des origines chrétiennes les documents les plus précieux1.
Knin, Zara, Arbe, Sebenico fleurissent sous la domination de la lagune et con-
tiennent des églises et des basiliques remarquables du xmc et du xive siècle.
Traù, avec sa cathédrale et sa loggia, donne l’impression d’une cité vénitienne au
Moyen âge. Raguse, dévastée en 1667 par un tremblement de terre, se souvient
seulement de son luxe et de son apogée au milieu du xv° siècle.
Jamais images aussi fidèles n’avaient été mises à la disposition des particu-
liers et des bibliothèques. Car il s’agit ici d’un recueil de reproductions, non
d’un ouvrage de critique; point d’hypothèse ou de visée nouvelle sur l’art dal-
mate : ces 132 héliogravures parlent d’elles-mêmes et la vivante introduction du
professeur Cornélius Gurlitt et les notices consacrées à chaque ville suffisent à
guider le lecteur.
c. G.
1. Voir Ch. Diehl, En Méditerranée, Paris, Colin, 1901, in-lS, ch. 1 et II, et, dans
ces chapitres, les pages consacrées à M«r de Bulitch, conservateur du musée de Spalato,
qui dirigea les fouilles de Salone avec une telle activité et une méthode si sûre qu’on l’a
surnommé « le De Rossi de laDalmatie ».
Le Gérant : P. Girardot.
PARIS. — IMPRIMERIE PHILIPPE RENOÜARD.