DOI issue:
Nr. 6
DOI article:Blum, André: L' estampe satirique et la caricature en France au XVIIIe siècle, 7
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0479
L’ESTAMPE SATIRIQUE ET LA CARICATURE EN FRANCE 453
réagir contre les prétendus miracles donl étaient dupes ces sectes de
convulsionnaires ou de visionnaires. Son scepticisme se défiait des
associations d’illuminés qui comme les disciples du Suédois Sweden-
borg voulaient fonder une nouvelle religion. La franc-maçonnerie,
qui commença à établir une loge à Paris en 1725, le fit sourire par
ses formules et ses rites secrets. Le Bas composa une série de sept
planches sur les cérémonies des francs-maçons, mais avec cette
mention : « dessinée parla marquise de *** et gravée par MUe *** ». Une
note manuscrite nous explique pourquoi il a voulu dissimuler sa
LES EFFETS DU MAGNÉTISME... ANIMAL, CARICATURE ANONYME
(Cabinet des estampes, Paris.)
personnalité1. Cette suite n’aurait pas besoin d’être citée parmi les
pièces caricaturales, si Le Bas n’avait ajouté une huitième estampe
très rare intitulée : Assemblée de nouveaux francs-maçons pour la
I. Note manuscrite au Cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale : « Bien
qu’elles ne portent pas le nom de Le Bas, il n’est pas possible de douter qu’elles ne
fassent partie de son œuvre; on reconnaît sa manière dans la composition et son
goût pour la charge. N’ayant pas voulu mettre son nom à ces estampes, qui
semblaient lever en partie le voile qui dérobe les mystères maçonniques aux
regards du vulgaire, il paraît que Le Bas a trouvé plaisant de rejeter cette sorte
d’indiscrétion sur un sexe peu sujet à cautions à cet égard. » Cf. La Franc-
maçonne ou Révélations des mystères des francs-maçons,par Mme***, Bruxelles, 1744.
— Voir almanach de 1754 intitulé : Étrennes curieuses et utiles aux francs-maçons,
Londres et Paris, 1754. Il est orné de deux gravures, dont l’une représente un
— 4e période. 58
IV.
réagir contre les prétendus miracles donl étaient dupes ces sectes de
convulsionnaires ou de visionnaires. Son scepticisme se défiait des
associations d’illuminés qui comme les disciples du Suédois Sweden-
borg voulaient fonder une nouvelle religion. La franc-maçonnerie,
qui commença à établir une loge à Paris en 1725, le fit sourire par
ses formules et ses rites secrets. Le Bas composa une série de sept
planches sur les cérémonies des francs-maçons, mais avec cette
mention : « dessinée parla marquise de *** et gravée par MUe *** ». Une
note manuscrite nous explique pourquoi il a voulu dissimuler sa
LES EFFETS DU MAGNÉTISME... ANIMAL, CARICATURE ANONYME
(Cabinet des estampes, Paris.)
personnalité1. Cette suite n’aurait pas besoin d’être citée parmi les
pièces caricaturales, si Le Bas n’avait ajouté une huitième estampe
très rare intitulée : Assemblée de nouveaux francs-maçons pour la
I. Note manuscrite au Cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale : « Bien
qu’elles ne portent pas le nom de Le Bas, il n’est pas possible de douter qu’elles ne
fassent partie de son œuvre; on reconnaît sa manière dans la composition et son
goût pour la charge. N’ayant pas voulu mettre son nom à ces estampes, qui
semblaient lever en partie le voile qui dérobe les mystères maçonniques aux
regards du vulgaire, il paraît que Le Bas a trouvé plaisant de rejeter cette sorte
d’indiscrétion sur un sexe peu sujet à cautions à cet égard. » Cf. La Franc-
maçonne ou Révélations des mystères des francs-maçons,par Mme***, Bruxelles, 1744.
— Voir almanach de 1754 intitulé : Étrennes curieuses et utiles aux francs-maçons,
Londres et Paris, 1754. Il est orné de deux gravures, dont l’une représente un
— 4e période. 58
IV.