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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 4.1910

DOI issue:
Nr. 6
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Blum, André: L' estampe satirique et la caricature en France au XVIIIe siècle, 7
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https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0481

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L’ESTAMPE SATIRIQUE ET LA CARICATURE EN FRANCE 455

à air chaud, mais un aérostat gonflé au gaz hydrogène appelé air
inflammable. Le 27 août 1783 ils lancèrent à Paris, au Champ-de-
Mars, un ballon à gaz hydrogène qui tomba à Gonesse où les habitants
le prirent pour un animal aérien monstrueux. Deux caricatures du
27 août de la même année nous font connaître L’Alarme générale des
habitants de Gonesse occasionnée par la chute du ballon aérostatique :
deux paysans, l’un armé d’une fourche, l’autre d’un fusil, s’acharnent

«NOUS SOMMES ICI EN ADMIRANT
LE DÉPART DU VAISSEAU VOLANT »

CARICATURE ANONYME CONTRE BLANCHARD
(Cabinet des estampes, Paris.)

sur le ballon tombé, tandis que le curé du village s’efforce de les
calmer. Ces expériences de ballon gonflé avec de l’air inflammable,
comme on disait alors, eurent peu de succès. Sergent-Marceau, en
1783, grava en couleurs, très finement, un petit sujet dans lequel ce
genre d’essais est tourné en ridicule. C’est The Day’s Folly. Un AÛeil-
lard à ganche s’envole en chemise par la croisée ouverte, un jeune
homme et une jeune femme essaient de le retenir. Sur le sol est une
seringue ayant servi à gonfler l'homme aérostatique. L’estampe eut
une grande vogue et fut répétée sous le titre L'Homme aérostatique
ou Mon pauvre oncle. C’est un personnage qui s’envole par la
 
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