GAZETTE DES BEAUX-ARTS
procès afin de se faire payer; peut-être aussi que la mort de Ilendrikje Stoffels,
survenue en octobre 1662, lui en retira toute envie. Mais il semble bien qu’à cette
époque, Rembrandt se trouvait à court d’argent.
En décembre 1662, il emprunta une somme de 537 fl°rins à 5 pour 100, au
riche marchand Harmen Becker (Riga, 1617-1678, Amst.) qui avait l’habitude de
prêter de l’argent aux peintres, aux antiquaires et même aux particuliers qui lui
donnaient comme gages des
tableaux ou des objets d’art
(Mc N. de Roever : Uit onze
oude Amstelstad, 1891,
p. 113). Rembrandt a dû
lui donner pour gages « neuf
tableaux et deux livres artis-
tement illustrés » (const
print boecken, Urk. 255 et
281) ; en mars 1660, le
maître emprunta au même
marchand une somme de
45o florins ( Urk. 258).
11 semble pourtant que
Rembrandt ne se soit pas
trouvé en état de payer van
Ludick. Ce dernier s’adres-
sa alors aux échevins
d’Amsterdam, et obtint
contre l’artiste un jugement
dont la teneur nous est
d’ailleurs inconnue. Peu de
temps après, le 4 juin i664,
par devant le notaire Fran-
çois Meerhout, van Ludick
venus et cupidon, par Rembrandt (i 6G2) transmit a Harmen Becker
(Musée du Louvre.) tous ses droits provenant
du contrat qu’il avait signé
avec Rembrandt à la date du 28 août 1662. En fin de compte, van Ludick fut
donc payé (Urk. 263).
Déjà à cette époque, Rembrandt avait eu maille à partir avec Recker (ce gentil-
homme-trafiquant, comme l’appelle le Dr Bredius), qui semble avoir exploité l’artiste
dans les dernières années de sa vie, surtout lorsqu’il l’eut encore plus en son pouvoir
après avoir repris les créances de van Ludick. Quand, au commencement de i664,
Rembrandt désira s’acquitter de ses dettes envers Becker, il s’éleva quelques diffi-
cultés à la suite desquelles ce dernier refusa d’accepter l’argent qui lui était offert.
« Que Rembrandt termine d’abord sa Junon! » avait répondu Becker (Urk. 278).
procès afin de se faire payer; peut-être aussi que la mort de Ilendrikje Stoffels,
survenue en octobre 1662, lui en retira toute envie. Mais il semble bien qu’à cette
époque, Rembrandt se trouvait à court d’argent.
En décembre 1662, il emprunta une somme de 537 fl°rins à 5 pour 100, au
riche marchand Harmen Becker (Riga, 1617-1678, Amst.) qui avait l’habitude de
prêter de l’argent aux peintres, aux antiquaires et même aux particuliers qui lui
donnaient comme gages des
tableaux ou des objets d’art
(Mc N. de Roever : Uit onze
oude Amstelstad, 1891,
p. 113). Rembrandt a dû
lui donner pour gages « neuf
tableaux et deux livres artis-
tement illustrés » (const
print boecken, Urk. 255 et
281) ; en mars 1660, le
maître emprunta au même
marchand une somme de
45o florins ( Urk. 258).
11 semble pourtant que
Rembrandt ne se soit pas
trouvé en état de payer van
Ludick. Ce dernier s’adres-
sa alors aux échevins
d’Amsterdam, et obtint
contre l’artiste un jugement
dont la teneur nous est
d’ailleurs inconnue. Peu de
temps après, le 4 juin i664,
par devant le notaire Fran-
çois Meerhout, van Ludick
venus et cupidon, par Rembrandt (i 6G2) transmit a Harmen Becker
(Musée du Louvre.) tous ses droits provenant
du contrat qu’il avait signé
avec Rembrandt à la date du 28 août 1662. En fin de compte, van Ludick fut
donc payé (Urk. 263).
Déjà à cette époque, Rembrandt avait eu maille à partir avec Recker (ce gentil-
homme-trafiquant, comme l’appelle le Dr Bredius), qui semble avoir exploité l’artiste
dans les dernières années de sa vie, surtout lorsqu’il l’eut encore plus en son pouvoir
après avoir repris les créances de van Ludick. Quand, au commencement de i664,
Rembrandt désira s’acquitter de ses dettes envers Becker, il s’éleva quelques diffi-
cultés à la suite desquelles ce dernier refusa d’accepter l’argent qui lui était offert.
« Que Rembrandt termine d’abord sa Junon! » avait répondu Becker (Urk. 278).