DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Migeon, Gaston: L' exposition d'art oriental de la Bibliothéque Nationale
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24945#0357
L’EXPOSITION D’ART ORIENTAL
3ig
verain : spécimen le plus remarquable de l’orlevrerie cloisonnée très près de
ses origines, et dont les procédés se retrouveront dans le bijou de Wiesbaden
et dans T orfèvrerie barbare et mérovingienne.
Cette coupe était avant la Révolution conservée au Trésor de 1 abbaye de
Saint-Denis, sous le nom de « tasse de Salomon » *.
L'orfèvrerie d’argent des Sassanides est maintenant beaucoup mieux con-
nue, grâce à l’admirable album de planches que lui a consacré le regretté
SmirnolT utilisant les précieux matériaux que lui fournissaient toutes les col-
lections provinciales de
la Russie, et surtout le
Musée de l’Ermitage1 2.
Sa mort nous a privés à
tout, jamais du texte où
son érudition aurait ap-
inappréciables. Le Ca-
binet des Médailles pos-
sède quelques pièces
d'argenterie de premier
ordre : une coupe d’ar-
gent doré, décorée en
repoussé de nombreux
personnages affrontés
deux à deux, prêtres et
prêtresses au centre des-
quels la déesse asiatique
Anaïlis chevauche un
animal fantastique, que
les anciens nommaient
« marticoras »2 — une
admirable coupe d’argent doré, anciennement dans les collections du prince
SoltikofT, est décorée d’un lion passant au milieu de lotus qui croissent au
bord d’un fleuve, bêle d’une noblesse héraldique vraiment saisissante3 —
une aiguière offre des deux côtés de sa panse, un groupe de deux lions qui
se croisent pour s’élancer en sens contraire, portant une étoile à l’épaule. Ils
1. Babelon, idem, pl. XLV. — Sarre, Die Kunst des alten Persien, pl. i44- Berlin,
1922.
2. SmirnolT, Argenterie, orientale, Saint-Pétersbourg, 1909. — Id., n° 4o et Sarre,
pl. 117.
3. Sarre, pl. 123.
porté des renseignements
COUPE DE LA CHASSE DU ROI CHOSROES
600 APRÈS J.-C •
(Cabinet des Médailles, Paris.)
3ig
verain : spécimen le plus remarquable de l’orlevrerie cloisonnée très près de
ses origines, et dont les procédés se retrouveront dans le bijou de Wiesbaden
et dans T orfèvrerie barbare et mérovingienne.
Cette coupe était avant la Révolution conservée au Trésor de 1 abbaye de
Saint-Denis, sous le nom de « tasse de Salomon » *.
L'orfèvrerie d’argent des Sassanides est maintenant beaucoup mieux con-
nue, grâce à l’admirable album de planches que lui a consacré le regretté
SmirnolT utilisant les précieux matériaux que lui fournissaient toutes les col-
lections provinciales de
la Russie, et surtout le
Musée de l’Ermitage1 2.
Sa mort nous a privés à
tout, jamais du texte où
son érudition aurait ap-
inappréciables. Le Ca-
binet des Médailles pos-
sède quelques pièces
d'argenterie de premier
ordre : une coupe d’ar-
gent doré, décorée en
repoussé de nombreux
personnages affrontés
deux à deux, prêtres et
prêtresses au centre des-
quels la déesse asiatique
Anaïlis chevauche un
animal fantastique, que
les anciens nommaient
« marticoras »2 — une
admirable coupe d’argent doré, anciennement dans les collections du prince
SoltikofT, est décorée d’un lion passant au milieu de lotus qui croissent au
bord d’un fleuve, bêle d’une noblesse héraldique vraiment saisissante3 —
une aiguière offre des deux côtés de sa panse, un groupe de deux lions qui
se croisent pour s’élancer en sens contraire, portant une étoile à l’épaule. Ils
1. Babelon, idem, pl. XLV. — Sarre, Die Kunst des alten Persien, pl. i44- Berlin,
1922.
2. SmirnolT, Argenterie, orientale, Saint-Pétersbourg, 1909. — Id., n° 4o et Sarre,
pl. 117.
3. Sarre, pl. 123.
porté des renseignements
COUPE DE LA CHASSE DU ROI CHOSROES
600 APRÈS J.-C •
(Cabinet des Médailles, Paris.)