DOI issue:
Nr. 6
DOI article:Dimier, Louis: Tableaux qui passent
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24945#0426
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
in‘5o, tableau plein de mouvement et d’expression, qui mérite d’autant plus de
rester comme page d’histoire, qu’il faut savoir que pas un peintre ne vécut dans
l’intimité de la maison d’Orléans autant qu’Ary Scheffer à l’époque. Dans sa vie
écrite par Mnle Grote (Memoir of the lije of Ary Scheffer, in-8°, Londres, 1860),
document de première main sur toute sa carrière, il est même rapporté qu’après
l’illusion de la peinture, école napolitaine
les Trois Glorieuses ce fut Ary Scheffer qu’on chargea de porter de l’Hôtel de Ville à
Neuilly l’offre de la couronne à Louis-Philippe.
Un tableau fort intéressant, dont nous donnons la photographie, a passé le 21 mars,
commissaire-priseur, MeEdouard Giard, n" 70 du catalogue, hauteur 68 centimètres,
largeur 56. Il était attribué à l’école des Lenain comme représentant un Peintre
aveugle. Ce n’est pas cela, c’est une parabole des illusions de la peinture. Le
prétendu peintre est un paysan que d’autres paysans regardent, en train de toucher
d’une main un buste de ronde bosse et de l’autre un tableau, et marquant la surprise
de trouver l’un de relief et l’autre plat. Le peintre, retiré sur la gauche, le montre
de la main à un ami. L’exécution et la couleur sont napolitaines. Je suppose qu’on
trouverait le nom du peintre si l’on reconnaissait le tableau représenté dans la
peinture, son ouvrage probablement.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
in‘5o, tableau plein de mouvement et d’expression, qui mérite d’autant plus de
rester comme page d’histoire, qu’il faut savoir que pas un peintre ne vécut dans
l’intimité de la maison d’Orléans autant qu’Ary Scheffer à l’époque. Dans sa vie
écrite par Mnle Grote (Memoir of the lije of Ary Scheffer, in-8°, Londres, 1860),
document de première main sur toute sa carrière, il est même rapporté qu’après
l’illusion de la peinture, école napolitaine
les Trois Glorieuses ce fut Ary Scheffer qu’on chargea de porter de l’Hôtel de Ville à
Neuilly l’offre de la couronne à Louis-Philippe.
Un tableau fort intéressant, dont nous donnons la photographie, a passé le 21 mars,
commissaire-priseur, MeEdouard Giard, n" 70 du catalogue, hauteur 68 centimètres,
largeur 56. Il était attribué à l’école des Lenain comme représentant un Peintre
aveugle. Ce n’est pas cela, c’est une parabole des illusions de la peinture. Le
prétendu peintre est un paysan que d’autres paysans regardent, en train de toucher
d’une main un buste de ronde bosse et de l’autre un tableau, et marquant la surprise
de trouver l’un de relief et l’autre plat. Le peintre, retiré sur la gauche, le montre
de la main à un ami. L’exécution et la couleur sont napolitaines. Je suppose qu’on
trouverait le nom du peintre si l’on reconnaissait le tableau représenté dans la
peinture, son ouvrage probablement.