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Langlès, Louis Mathieu
Monuments anciens et modernes de l'Hindoustan décrits sous le double rapport archeologique et pittoresque: et précédés d'une notice géographique, d'une notice historique, et d'un discours sur la religion, la législation et les moeurs des Hindous (Band 1) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.12708#0167

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1 '20

NOTICE GEOGRAPHIQUE

§ IL Les Serkârs,

Dont la formation, aux dépens de la province d'Oriça, date du quinzième
siècle, font un district maritime fort étroit qui longe la côte orientale dans une
étendue de 4yo milles anglois ( 170 ou 180lieues) , depuis Moutapily ( par i5
degrés 18 min. de latit.), à l'extrémité méridionale du Contour jusqu'à la ville
de Maloud dans la province d'Oriça, proprement dite, sur les bords du lac de
Tchilkah (19 degrés 38 minutes de latitude), sur une largeur de huit à dix
lieues dans l'intérieur des terres. Une chaîne de petits rochers, à partir du
Godâvèrî, séparent les Serkârs du Soubah de Haïder-âbâd et du Bérâr. Au
nord de cette rivière se trouve cette chaîne de montagnes à-peu-près inaccessi-
bles dont nous avons déjà parlé page 119. Depuis l'extrémité septentrionale des
Serkârs auprès de Gomsour cette chaîne incline vers l'est, joint le lac de Tchil-
kah, et présente une barrière presque impénétrable, longue de 60 lieues. Du
côté des Mahratles de Kettek , une langue de terre, située entre ce lac et la
mer, large d'une demi-lieue tout au plus vers Maloud, est coupée par la
rivière de Manekpatnam qui n'est guéable en aucun temps. Enfin, du côté du
sud, la petite rivière de Gondegam qui se jette dans la mer auprès de Mou-
tapily, sépare ce territoire de celui d'Ongole dans le Karnatic dont elle trace
la limite du côté des Pâyïn-Ghâttes. La superficie des Serkârs, mesurée dans sa
plus grande étendue de terre cultivable et productive, peut-être évaluée à
17,000 milles géographiques carrés, dont un cinquième étoit, en 1784, en
culture ou en jachère, les deux autres cinquièmes en pacages, le reste en
bois, en eaux, en villes, en montagnes nues , et enfin en un désert de sable
large de trois milles le long de la côte. Le sol des Serkârs, le long de la côte
sur-tout, est sablonneux et se bonifie en approchant des montagnes. De
nombreux ruisseaux descendent des montagnes, et les rigoles qu'on en dérive
pour former de grands réservoirs contribuent à la fertilité des terres, sur-
tout dans le Gontour et aux environs du Rrichna et du Godâvèrî, dont les
nombreuses saignées, jointes à celles qu'on fait au lac de Colare, arrosent les
cantons de Rondapily et d'Elore. Dans le Râdjahmendhrey, l'Yelore qui coule
parallellement avec le Satyavérâm, se trouve subdivisé très industrieuse-
ment en une multitude de courants qui répandent la fertilité dans les deux
 
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