LE TEMPLE A GYPRE. 277
cet oiseau à visage humain semble donner à l'ensemble de la représen-
tation un caractère funéraire, s'il faut y chercher l'âme du mort figurée
par une image dont l'Egypte a donné la première esquisse, d'autres
traits indiquent que l'artiste a logé cette âme dans une demeure dont le
type lui a été fourni soit par une maison, soit par quelque chapelle qu'il
avait sous les yeux. Les murs sont percés de cavités rondes, qui ne peu-
vent être que des trous de colombier; le bâtiment devait être habité
par les tourterelles sacrées d'Astarté. Devant la porte se dressent deux
colonnes à chapiteaux en fleurs de lotus, colorées en vert ; elles ne por-
tent pas l'auvent; ce sont plutôt des colonnes isolées, comme celles
que les monnaies nous montrent devant l'entrée du temple de Paphos.
208. — Modèle de temple en terre cuite. Louvre. Hauteur. 0m,21.
Dessin de Saint-Elme Gautier.
Nous reconnaîtrions encore des chapelles phéniciennes dans deux
chambres construites en grands matériaux, en blocs énormes à peine
dégrossis. L'une, à Larnaca même , est connue sous le nom de Pana-
ghia Phaneromeni et sert aujourd'hui d'oratoire; l'autre, que l'on
appelle la prison de Sainte-Catherine, se trouve dans le voisinage des
ruines de Salamine, la plus puissante des cités grecques de l'île. Les
premiers voyageurs qui les aient signalées y avaient vu des tombes1;
ce qui porterait à croire que ces petits édifices avaient plutôt une
destination religieuse, c'est la fouille qui a tout récemment dégagé
d'une manière complète le sol de la Panaghia Phancromenr; nous en
1. Koss, Reine auf den Griechischen Inseln, t. IV, p. 119. Cesxola, typrus, p. 49.
2. Max Olmefalseh Rirhter, Ein dites Baawerk bei Larnaca (Archœolnt/iselie Zeitung,
1881, p. 31 I et pl. 18).
cet oiseau à visage humain semble donner à l'ensemble de la représen-
tation un caractère funéraire, s'il faut y chercher l'âme du mort figurée
par une image dont l'Egypte a donné la première esquisse, d'autres
traits indiquent que l'artiste a logé cette âme dans une demeure dont le
type lui a été fourni soit par une maison, soit par quelque chapelle qu'il
avait sous les yeux. Les murs sont percés de cavités rondes, qui ne peu-
vent être que des trous de colombier; le bâtiment devait être habité
par les tourterelles sacrées d'Astarté. Devant la porte se dressent deux
colonnes à chapiteaux en fleurs de lotus, colorées en vert ; elles ne por-
tent pas l'auvent; ce sont plutôt des colonnes isolées, comme celles
que les monnaies nous montrent devant l'entrée du temple de Paphos.
208. — Modèle de temple en terre cuite. Louvre. Hauteur. 0m,21.
Dessin de Saint-Elme Gautier.
Nous reconnaîtrions encore des chapelles phéniciennes dans deux
chambres construites en grands matériaux, en blocs énormes à peine
dégrossis. L'une, à Larnaca même , est connue sous le nom de Pana-
ghia Phaneromeni et sert aujourd'hui d'oratoire; l'autre, que l'on
appelle la prison de Sainte-Catherine, se trouve dans le voisinage des
ruines de Salamine, la plus puissante des cités grecques de l'île. Les
premiers voyageurs qui les aient signalées y avaient vu des tombes1;
ce qui porterait à croire que ces petits édifices avaient plutôt une
destination religieuse, c'est la fouille qui a tout récemment dégagé
d'une manière complète le sol de la Panaghia Phancromenr; nous en
1. Koss, Reine auf den Griechischen Inseln, t. IV, p. 119. Cesxola, typrus, p. 49.
2. Max Olmefalseh Rirhter, Ein dites Baawerk bei Larnaca (Archœolnt/iselie Zeitung,
1881, p. 31 I et pl. 18).