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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0677
CHAPITRE X
LES ARTS INDUSTRIELS
§ I. ♦ la céramique phénicienne
Quand les Phéniciens, déjà familiarisés avec la mer et avec ses
périls, entreprirent de pourvoir aux besoins des peuples divers qui
habitaient les îles de la Méditerranée et la longue ligne brisée de ses
cotes sinueuses, la plupart de ces tribus étaient encore étrangères aux
industries les plus élémentaires ou du moins elles n'en possédaient
que de 1res faibles rudiments. Un des articles qui durent le plus vite
trouver sur ions ces marchés un placement certain et fructueux, ce
fut la poterie. Slrabon mentionne les vases de terre, avec les vases de
cuivre et le sel, parmi les objets que les Phéniciens importaient dans
les Cassitérides, les Sorlinr/ues d'aujourd'hui, pour obtenir en échange
l'étain et les autres métaux que produisaient ces îles et la côte voi-
sine1. D'après Scylax, la poterie tenait une grande place dans le trafic
d'échange que les Phéniciens faisaient, sur la côte occidentale de
l'Afrique, avec les indigènes de l'île de Cerné, peut-être Arguin, au
sud du cap Blanc2.
Les habitudes durent (railleurs être les mêmes dans le commerce
de la Méditerranée; ce ne fut pas seulement en Afrique et en Bretagne
que cette marchandise achalanda les grèves sur lesquelles, auprès des
villages qu'habitaient les tribus grecques, italiotes ou libyennes, les
1. Strabon, III, v. II.
2. Scylax, Periplus, § 112. Scylax appelle cette poterie poterie attique, xépajjiov AtTtîtév :
mais il est évident que ce commerce remonte à une époque beaucoup plus ancienne que
le temps où les Phéniciens, établis au Pirée, pouvaient tirer du Céramique d'Athènes cer-
taines poteries qui se recommandaient particulièrement par leur bon marché et par leur
qualité. Si, au quatrième siècle, quand fut écrit le Périple, ils plaçaient là surtout des
poteries achetées en Attique ou qui imitaient la façon attique, ils avaient dû commencer
par jeter sur tous les marchés leurs propres produits.
LES ARTS INDUSTRIELS
§ I. ♦ la céramique phénicienne
Quand les Phéniciens, déjà familiarisés avec la mer et avec ses
périls, entreprirent de pourvoir aux besoins des peuples divers qui
habitaient les îles de la Méditerranée et la longue ligne brisée de ses
cotes sinueuses, la plupart de ces tribus étaient encore étrangères aux
industries les plus élémentaires ou du moins elles n'en possédaient
que de 1res faibles rudiments. Un des articles qui durent le plus vite
trouver sur ions ces marchés un placement certain et fructueux, ce
fut la poterie. Slrabon mentionne les vases de terre, avec les vases de
cuivre et le sel, parmi les objets que les Phéniciens importaient dans
les Cassitérides, les Sorlinr/ues d'aujourd'hui, pour obtenir en échange
l'étain et les autres métaux que produisaient ces îles et la côte voi-
sine1. D'après Scylax, la poterie tenait une grande place dans le trafic
d'échange que les Phéniciens faisaient, sur la côte occidentale de
l'Afrique, avec les indigènes de l'île de Cerné, peut-être Arguin, au
sud du cap Blanc2.
Les habitudes durent (railleurs être les mêmes dans le commerce
de la Méditerranée; ce ne fut pas seulement en Afrique et en Bretagne
que cette marchandise achalanda les grèves sur lesquelles, auprès des
villages qu'habitaient les tribus grecques, italiotes ou libyennes, les
1. Strabon, III, v. II.
2. Scylax, Periplus, § 112. Scylax appelle cette poterie poterie attique, xépajjiov AtTtîtév :
mais il est évident que ce commerce remonte à une époque beaucoup plus ancienne que
le temps où les Phéniciens, établis au Pirée, pouvaient tirer du Céramique d'Athènes cer-
taines poteries qui se recommandaient particulièrement par leur bon marché et par leur
qualité. Si, au quatrième siècle, quand fut écrit le Périple, ils plaçaient là surtout des
poteries achetées en Attique ou qui imitaient la façon attique, ils avaient dû commencer
par jeter sur tous les marchés leurs propres produits.