LA CÉRAMIQUE CYPRIOTE. 721
savants qui étudient d'une manière particulière l'histoire des construc-
tions navales. Ceux-ci rapprocheront et compareront; ils sauront sai-
sir ainsi le sens du moindre trait de pinceau ; peut-être trouveront-ils
ici tous les éléments nécessaires pour restituer quelqu'un des types
principaux cle la marine antique ; ce sera leur affaire de nous dire s'il
faut voir, dans ce bâtiment, une barque phénicienne ou une barque
grecque.
Sur le col d'une grande jarre dont le corps a été brisé, un peintre
531. — Col d'une grande amphore. Louvre. Hauteur, 0m,23. Diamètre, 0m.28.
Dessin de Saint-Elme Gautier.
avait représenté deux hommes qui reviennent de la chasse ; vêtus
d'une longue robe, ils portent, pendu à une perche dont les bouts
reposent sur leurs épaules, le gibier qu'ils ont abattu (fig. 531); c'est
une de ces chèvres sauvages, aux longues cornes, que l'on rencontre
encore dans les montagnes de l'île et qui devaient y être bien plus
abondantes encore quand celle-ci était toute couverte de forêts. Le
dessin est toujours d'une naïveté presque enfantine ; cependant la forme
de la bête est indiquée avec assez de précision.
Nous ne comptons pas parmi les produits de la céramique cypriote
un vase à figures noires de Curium1, sur lequel est figuré, avec
1. Cesnola, Cyprus, p. 401 et 411.
TOME III.
91
savants qui étudient d'une manière particulière l'histoire des construc-
tions navales. Ceux-ci rapprocheront et compareront; ils sauront sai-
sir ainsi le sens du moindre trait de pinceau ; peut-être trouveront-ils
ici tous les éléments nécessaires pour restituer quelqu'un des types
principaux cle la marine antique ; ce sera leur affaire de nous dire s'il
faut voir, dans ce bâtiment, une barque phénicienne ou une barque
grecque.
Sur le col d'une grande jarre dont le corps a été brisé, un peintre
531. — Col d'une grande amphore. Louvre. Hauteur, 0m,23. Diamètre, 0m.28.
Dessin de Saint-Elme Gautier.
avait représenté deux hommes qui reviennent de la chasse ; vêtus
d'une longue robe, ils portent, pendu à une perche dont les bouts
reposent sur leurs épaules, le gibier qu'ils ont abattu (fig. 531); c'est
une de ces chèvres sauvages, aux longues cornes, que l'on rencontre
encore dans les montagnes de l'île et qui devaient y être bien plus
abondantes encore quand celle-ci était toute couverte de forêts. Le
dessin est toujours d'une naïveté presque enfantine ; cependant la forme
de la bête est indiquée avec assez de précision.
Nous ne comptons pas parmi les produits de la céramique cypriote
un vase à figures noires de Curium1, sur lequel est figuré, avec
1. Cesnola, Cyprus, p. 401 et 411.
TOME III.
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