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Revue archéologique — 6.1862

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Horrack, Philippe-Jacques de: Note sur un hypocéphale
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https://doi.org/10.11588/diglit.22430#0139

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132

REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

seum ont été décrits par M. Samuel Birch, dans son excellent com-
mentaire à un mémoire de M. Migliarini sur le déroulement d'une
momie à Florence. Ce savant a le premier reconnu et expliqué, d’a-
près les textes du Rituel, la valeur mystique de l’hypocéphale.

L’exemplaire soumis aux yeux du lecteur appartient, comme la
plupart de ces disques funéraires, à la basse époque de l’empire égyp-
tien. Il est divisé en quatre compartiments ou tableaux, dont deux
sont opposés aux deux autres, comme pour représenter les deux hé-
misphères célestes : l’hémisphère supérieur, qui est au-dessus du
monde terrestre, et l’inférieur, qui est au-dessous. L’ensemble et les
détails des scènes qui composent ces quatre tableaux se rapportent
tous à la résurrection ou à la nouvelle naissance après la mort. C’est
l’idée principale, qui est symbolisée ici plus particulièrement par la
course du soleil, image vivante de la génération divine. La période
humaine se trouve ainsi continuellement comparée à celle de l’astre
solaire, dont les différentes phases sont à leur tour personnifiées sous
des types divins.

L’un des deux hémisphères porte en haut, dans un compartiment
spécial, une petite légende qui paraît servir de titre à l’amulette
môme. Nous commencerons donc par cette partie de l’hypocéphale,
c’est-à-dire par l’hémisphère inférieur ou le ciel nocturne, d’où le
soleil était censé être sorti pour marquer le commencement du temps.

Voici d’aboi' 1 la traduction de la petite inscription : « Hypocé-
phale(l) d’Osiris (2) Tatu, la justifiée. »

(C


derrière, dessous, et substantivement l’objet qui est sous (la tête).

C’est l'hypocéphale, nommé d’après la position qu’il occupe; il a le déterminatif des
objets sacrés ou divins «rp. A la place de ha, la légende de l’hypocéphale de la

momie de Florence porte

m «

ZH (V)

, h’ep bes ker ape, égal au groupe

Pi

qui se trouve dans le titre du chapitre 163 du Rituel et que M.Birch

a traduit avec raison par : «Producteur de la chaleur sous la tète du défunt,-ou
hypocéphale. » Cette expression sert principalement à exprimer l’efficacité qui était
attribuée à l’amulette. M. de Rougé a signalé une autre variante de la môme for-

mule, celle de


ar bes ha ape, observée par lui dans les in-

scriptions circulaires deshypocéphales du musée du Louvre, par laquelle ce savant afait
voir que la valeur [ honétique ordinaire du signe V est bes. Nous reviendrons plus loin

sur l’explication que l’éminent égyptologue donne de ce mot. (Comparez de Rougé,
Etude sur une stèle égypt. de la biblioth. imp., p. 114.)

(2) Cette assimilation des défunts des deux sexes avec Osiris est un trait caractê-
 
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