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Revue archéologique — 11.1865

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Desjardins, Ernest: Découverte des ruines d'une cité inconnue aux environs de Plaisance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24253#0142

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134

REVUE ARCHEOLOGIQUE.

Pour ce qui regarde les Ombriens, le fait est, sinon improbable,
au moins fort discutable à moins qu’on ne donne à ces peuples une
origine commune avec celle des Gaulois. 11 n’existe pas une seule tra-
dition recueillie par les historiens des origines italiennes qui nous
autorise à reculer la domination de ce peuple à l’ouest de Modène.
Denys d’Idalicarnasse (II, 49) dit qu’ils habitaient VAger Sabinus et
les rives de l’Umbro, mais il ne parle pas de l’Italie supérieure;
Yarron, cité par Pline (III, 26), parle des cités de la Dalmaiie. SIra-
bon dit bien (p. 216) que les Étrusques et les Ombriens ont eu des
colonies dans la vallée du Pô qui conservèrent leurs noms encore
après la conquête romaine, mais il s’agit vraisemblablement, comme
l’a pensé Niebuhr, de ces Étrusques et de ces Ombriens chassés par
les Gaulois (lit. Liv., Y, 35); or, il paraît plus naturel de placer ces
réfugiés plutôt du côté de la Vénitie que du côté de la région pla-
cenline et de la route même qu’avaient suivie les envahisseurs gau-
lois. Il est certain, en effet, que c’est sur les bords de l’Adriatique
que se trouvaient les lieux fortifiés enlevés par les Étrusques aux
Ombriens, comme le marque Pline (III, 19), vers la sixième région.
Il ne reste donc pas d’autre argument en faveur de l’opinion qui
placerait les Ombriens dans la contrée de Città d'Umbria que le nom
même de cette localité et celui des Umbranates de Pline. Quant aux
autres lieux anciens ou modernes dont les noms présentent une cer-
taine analogie avec celui des Umbri, il faut remarquer qu’ils appar-
tiennent à la région transpadane et nous ajouterons qu’on peut
trouver des similitudes orthographiques plus frappantes encore de
l’autre côté des Alpes, dans la Gaule elle-même; comme les Umbrci-
nici de Pline, mentionnés après les Tarasconienses (1. III, c. v), aux
environs de Tarascon, et dont le nom est probablement assimilable
à celui de la Mutatio Umbenno de l’Itinéraire de Bordeaux à Jéru-
salem, et située, entre Vacianis et Valentia (éd. Parthev et Pinder,
p. 263). Ne trouvons-nous pas encore dans la première planche de la
Table de Peutinger (éd. Mannert), une région voisine de Narbonne
et appelée Umbranicia? Si le radical JJmbr se trouve ainsi répandu
depuis la Sabine inférieure jusqu’à Toulouse, il faut en conclure que
la seule analogie du nom moderne de Città d’Umbria avec les Umbri
ne saurait constituer un argument sérieux en faveur de l’origine
ombrienne de cette antique cité, nous le répétons, quand on ne
trouve pas un seul nom de la Table trajane qui rappelle une sem-
blable origine dans la liste des trois cent quatre-vingts noms géogra-
phiques des environs de Veleia, si peu distante des ruines en
question.
 
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