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Revue archéologique — 11.1865

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Desjardins, Ernest: Découverte des ruines d'une cité inconnue aux environs de Plaisance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24253#0143

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DÉCOUVERTE DES RUINES D’UNE CITÉ INCONNUE. 135

Il n’en est pas de même pour les Ligures et les Gaulois.

On peul affirmer que l’on discutera bien longtemps encore sur
l’origine des Ligures et que l’opinion qui rattache ces peuples aux
Ibères sera l’objet de bien des contradictions. Il faudrait peut-être
s’accorder d’abord sur l’origine des Ibères eux-mêmes, et l’on ne voit
pas que la question ait fait de grands progrès dans ces derniers
temps. L’opinion, déjà ancienne, qui faisait des Basques et de leur
langue agglutinative un précieux débris de la nation et de la langue
ibèrienne, est aujourd’hui combattue par d’estimables érudits qui
se fondent, d’une part, sur les légendes des monnaies dites Ibé-
riennes, et croient y retrouver de frappantes analogies avec les mots
du vocabulaire Indo-européen (Spanische Münzen mit bisher uner-
klœrten Aufschriften, von Jacob Zobel de Zangroniz, Leipzig, 1863);
d’autre part, sur l’opinion aussi nouvelle que hardie qui attribuerait
aux Basques une origine beaucoup plus moderne et en ferait les
descendants des Alains, ces peuples n’avant pas tous été exterminés
par les Yisigoths, les Suèves et les Vandales, comme le dit l’his-
toire, au commencement du ve siècle de notre ère. Nous décli-
nons toute compétence en ce qui regarde les légendes des monnaies
ibériennes, mais nous demandons s’il ne serait pas possible de les
considérer comme des monuments du second âge ethnologique de
l’Espagne, de celui où les Celtes pénétrèrent dans ce pays el se mê-
lèrent aux habitants primitifs dans la Celtibérie et dans les pays du
nord-ouest: ce qui laisserait intacte la question d’origine des pre-
miers occupants, c’est-à-dire des Ibères purs.

Nous avouons qu’il serait fort difficile d’accepter l’opinion, d’ail-
leurs inédite, croyons-nous, de ceux qui considèrent les Basques,
non comme les descendants des Vascones dont ils ont retenu le nom,
et comme proches parents des Vaccœi dont les premiers étaient peu
éloignés, pour en faire, sans aucun fondement, les fils des Alains.
La langue de ces peuples est inconnue, et, s’ils ont jadis paru
appartenir à la race Tartare, il est démontré aujourd’hui qu’ils se
rattachaient aux nations Caucasiennes et devaient parler une lan-
gue indo-germanique. Mais il est une autre objection dont on ne
s’est pas avisé que nous sachions et qui a une inconiestable valeur.
C’est la géographie qui nous la fournit. Le basque renferme des mots
dont il est impossible de méconnaître l’identité dans les appellations
géographi ,ues propres aux seuls pays où les Ibères ont séjourné. Ces
mots, déjà notés par M. Fauriel, appartiennent à ce qu’on peut appeler
le vocabulaire géographique, comme Ili ou Iri, Erri, Eri qui signifient
ville, peuple, pays, établissement et que nous rencontrons dans
 
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