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Revue archéologique — 11.1865

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Desjardins, Ernest: Découverte des ruines d'une cité inconnue aux environs de Plaisance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24253#0144

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

l’ancienne Espagne, avant l’arrivée des Romains, par exemple, à
Ilipula, llliberis, Ilipta, Illiturgis, Ilucia en Bélique, à Ilercao,
Illici, Ilerda, lluro, Illergettes en Tarraconnaise, etc. Mais si nous
passons les Pyrénées en suivant la marche attribuée communément
aux Ligures par ceux qui en font les descendants des Ibères, nous
trouvons un autre llliberis dans le Roussillon, et dans le Placentin
même nous rencontrons les Iliates, la ville à’Iria, auprès de Plai-
sance, en Italie, dans le voisinage de Velleia et de Città d’Umbri a.—
Le nom même des Ligures, fixés de préférence dans les montagnes, se
retrouve dans le mot basque Ligorra qui signifie terre élevée, pays
montagneux; le nom de Libarna n’a-t-il pas aussi une physionomie
basque? La Table trajane nous fournit des noms ibères en certain
nombre comme Lurates, Ibitla, Succonianus, Berusetis, Boratiolæ,
Varisto, E b or eus, Eburcianis, Eboreha, Carrufanianus, Solonianus,
Ulamunius, Ligusticus, etc.

Mais ce sont surtout les noms gaulois'qu’on rencontre dans le pays
où s’élevait la Città d’Umbria. La Table trajane seule nous donne
Saccmsicus, Rondelius, Quintiacus, Rubacotius et Rubacaustos, Ca-
bardiacus, Sagatis, Scantiniacus, Pulleliacus, Millieliacus, Collacte-
rus, Caturniacus, Pisuniacus, Grossiliacus, Caudiacae, Adratiacus,
Noniacus, Carucla, Stantacus, lbocelis, etc. Si l’on rapproche de
cette circonstance, déjà significative, 1° le nombre considérable de
haches en silex trouvées dans les environs des ruines et publiées par
M. Palastrelli, — 2° l’analogie frappante qui existe entre les con-
structions photographiées dans les pi. IV, V et VI de cet ouvrage, et
celles des cités de la Gaule méridionale, occupées vraisembablement
par les Ligures, et surtout les murs de Murviel (voy. l’art, de
MM. Azéma de Montgravier et Ad. Ricard, Rev. arch., nouvelle
série, 4e année, 7e vol,, p. 145 et pi. VI)]; — si l’on rapproche, dis-
je, tous ces faits, l’on pourra en conclure que les ruines de Città
d’Umbria sont ou gauloises ou liguriennes.

Il faut peut-être se borner à indiquer ces rapprochements, dans
l’état actuel de la science; mais il n’est pas inutile de constater quels
éclaircissements, la géographie ainsi comprise peut apporter à la
philologie, à l’ethnographie et à toutes les branches de l’histoire
primitive des peuples.

Ernest Desjardins.
 
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